Dans la série de réunions qui anime actuellement la place, c’était au tour de Attijari Bank de réunir les analystes à l’occasion d’une communication financière présidée par son directeur général, Mr Bertal, en compagnie de Mr Chaffar, et avec la présence inattendue du président du Groupe Attijari Wafa Bank, Mr Kattani. L’occasion pour le management de l’ex Banque su Sud de dresser un état des lieux sur l’avancement de la stratégie de la banque avec un volet chiffré consacré aux réalisations jusqu’à fin septembre 2008, et surtout une large part accordés aux nouveaux produits que l’établissement est sur le point de lancer.
Revenant sur les dernières évolutions de la banque, Mr Bertal s’est félicité de l’extension du réseau, avec 40 nouvelles agences ouvertes lors des 12 derniers mois, pour un total de 123, soit la deuxième place en Tunisie. De par son appartenance aux groupes Attijari Wafa et Santander, la banque s’est également dotée d’un large réseau de correspondants à l’étranger. La mise en place d’un outil CRM et d’un nouveau système d’information « révolutionneront le fonctionnement de la banque » selon le dirigeant.
S’agissant des chiffres, les récents indicateurs d’activité qui résument les 9 premiers mois de l’année sont en conformité avec les prévisions annoncées en début d’année, et vont vers l’objectif de 38 MD de bénéfices visé par le management. Ainsi, le PNB au 30 septembre est en croissance de 20,8% à 94,1 MD, et le résultat de la banque est estimé autour de 27 MD. Les dépôts sont en hausse de 34,6% et les crédits, de 20,7%, le cout du risque crédit a diminué de 1,4 point de pourcentage, passant de 2,6 à 1,2%. D’autre part, les actifs non productifs sont passés de 17,3 à 15,4% entre les 1ers semestres 2007 et 2008, et devraient être inferieurs à 13% en 2009. Le taux de créances classées a diminué de 22,4% à fin juin 2008.
Si Mr Bertal n’a fait aucune référence à la crise actuelle, le président du groupe Attijari Wafa Bank s’est lui attardé sur le sujet, estimant que non seulement les banques du Maghreb ne présentent aucun risque majeur, amis que la crise offrira certainement des opportunités pour les économies de pays comme le Maroc ou la Tunisie, favorisés comme ils sont par leur position géographique et le niveau des coûts de la main d’œuvre très compétitifs.
Attijari Bank Tunisie est considérée comme la fierté du groupe au regard de l’état de la Banque du Sud au moment de son rachat. Mr Kattani s’attend à un véritable décollage à partir de 2009
Les interventions des journalistes présents ont été très symptomatiques de l’état d’esprit qui prévaut sur la place, tous n’en avaient que pour la crise. A cet effet Mr Chaffar a rappelé que des cellules de suivi sont à pied d’ouvre pour aider l’économie à traverser sans dégâts cette épreuve, rappelant que la Tunisie a négocié sans encombres des périodes semblables, citant en exemple la crise asiatique à la fin des années 90, et que jusqu’à présent aucun signe alarmant n’appel à la panique, bien au contraire, la loi de finance 2009 prévoit une hausse de 20% des crédits d’investissement, signe que le tableau n’est pas si sombre. Sur ce dernier point, Mr Kattani a mis en avant la responsabilité des média dans la perception que peuvent avoir les opérateurs d’une telle crise et de ses implications.
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