Le marché a vite retrouvé ses marques tôt cette semaine pour enchaîner sur cinq séances successives de hausse. Le TUNINDEX a reconquis du terrain perdu avec 1,56% à 1445,3 points alors que l'indice BVMT s'est rapidement rétabli de 3,3% à 1389,6. Les services se sont montrés les plus entreprenants contrairement aux valeurs de la finance qui se voyaient traîner dans des intentions d'achats floues. Les informations révélées sur la fusion de la STB ont stimulé les échanges sur la STB et la BDET pour ce qui devrait être la première opération de regroupement d'envergure.
La valeur phare du marché, la SFBT, a atteint jeudi un seuil psychologique touchant de nouveau les 177,100 DT. Le titre s'octroyait 2 DT pour accumuler 1,52% à 179,9 DT en fin de semaine. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à considérer la compagnie comme le véhicule d'investissement le plus sûr sur le marché. Plusieurs d'entre eux allaient même jusqu'à renforcer leurs positions à des niveaux encore plus élevés qui dépassent les 170 DT soit en terme de multiples environ 50 fois les estimations de bénéfices non consolidés pour l’exercice 2000. Cela exprime en quelque sorte un degré élevé de confiance dans la capacité de croissance de la compagnie dans les années à venir.
Affectées par une faible demande la semaine dernière, les services ont habilement resurgi après que les investisseurs ont amorcé de nouveaux flux acheteurs. En effet, SOTETEL a, à elle seule, réactivé énergiquement le marché. Bondissant à 182,6 DT vendredi, l'action ordinaire grimpait de 10,67% tandis que l'action gratuite s'est promptement redressée de 12,1% à 177 DT. Cette reprise n'a pu être possible sans un apaisement sensible des craintes et un retour de l'enthousiasme qui encourageait les intérêts acheteurs à plus grandes échelles. L’intérêt pour le titre qui semblait s'épuiser la semaine précédente est donc toujours persistant.
Les parités dans la fusion programmée entre BNDT/STB et BDET/STB ont été révélées mardi au public pour valoir respectivement 0,42 et 0,65, ce qui suggère clairement un potentiel de hausse pour la BDET. Les investisseurs ont en conséquence dégradé leurs attentes dans la BNDT et sur-pondéré en l'occurrence la BDET qui reste très sollicitée. Les prix dans la BDET ont dépassé les limites à la hausse par 11,4%. Avec un pareil engouement, les investisseurs ont eu tendance à négliger la STB à partir du milieu de semaine, le titre qui traitait mercredi un volume record de 1,1 MD a fini à 12,3 DT après avoir atteint un plus haut de ses derniers six mois à 12,54 DT. L'équilibre instauré ou presque, l'indécision demeure toutefois autour du déroulement effectif de l'opération qui pourrait initier une vague importante de consolidation sur le marché en servant de référence pour les autres banques sous capitalisées.
Les hausses ont largement dépassé les baisses cette semaine, SIAME, SPDIT et SITEX ont renversé la vapeur détrônant les benchmarks avec 4% pour SIAME à 64,5 DT et plus de 6,15% pour SPDIT au terme d'une prise quotidienne de 2,8% dans le milieu de semaine. Comme ça été prédit d'avance, la rareté du papier dans la ligne SITEX a vite enflammé les prix qui passaient le cap non coté à 12,1 DT sur la base de ses seuils de réservation de la semaine.
Plusieurs valeurs ont trébuché dans le leasing et les services se rapprochant de leur plus bas annuels. CIL s'est infléchie de 0,74% à 26,8 DT, son plus mauvais score des 9 derniers mois. TAIR qui reste sur la sellette s'est enlisée à 16,310 DT qui semble être sa nouvelle résistance. L'opacité de la compagnie embrouillant la visibilité même à court terme et ne fait cependant que raviver les craintes d'une glissade plus forte.
La cote était exceptionnellement animée par des transactions importantes sur la SPCD. L'acquisition de ce groupe par UNILEVER a consisté en une transaction de prés de 15,8 MD soit 24,5% du capital de SPCD traitée vendredi après les délibérations de l'AGO tenue extraordinairement autour des formalités légales de la cession par la famille Chaibi.
Le volume d'affaire sur la cote a atteint un niveau record de 35,3 MD alors que le marché du hors cote enregistrait une opération similaire de 88 MD suite à la cession de CODEPAR au profit du même groupe néerlandais.