Semaine au 28 octobre 2005.

Alors que les rumeurs qui ont dopé, à la fin de la semaine dernière, l’indice
phare de la Bourse de Tunis à aller au-delà des 1600 points, se sont
relativement évaporées laissant place à des mouvements de correction ponctuels.
En parallèle, la majeure partie des petites et moyennes capitalisations les plus
sollicitées sur les huit premiers mois 2005, sont restés en marge du trend du
marché. D’ailleurs, l’indice de capitalisation – TUNINDEX – a marqué trois
légères glissades en milieu de semaine clôturant juste au niveau de la barre des
1600 à 1600,72 points, soit un léger repli hebdomadaire de 0,35%. Par ailleurs,
le volume d’affaires sur le marché central d’actions a légèrement fondu
totalisant au terme de la semaine près de 8,5MDT pour près de 392 mille titres
qui ont changé de mains et ce, hormis le compartiment obligataire qui a connu
une certaine dynamique.




SFBT qui a été le principal catalyseur de l’ascension de la fin de la
semaine dernière, a légèrement pesé sur la tendance générale avec ses mouvements
de repli sur rebond une fois aucune nouvelle n’est venue confirmer l’éventuelle
élévation du taux de participation des étrangers de 50 à 66%. Ceci étant,

SFBT a cédé cette semaine 4,62% à 41,300 DT de ses gains de la semaine
dernière dans des niveaux d’échanges relativement étoffés par rapport à ceux
enregistrés ces derniers mois. Dans son sillage, les quelques ascensions d’ordre
techniques de la semaine dernière touchant principalement

SPDIT-SICAF (-1,23% à 25,780 DT : 3.749 titres) et

SOTETEL (-3,85% à 27,500 DT : 2.245 titres), se sont transformées cette
semaine en corrections.



N’ayant pas trop cédé à l’attentisme, le marché a pris dès les premières séances
le relais de la

SOTRAPIL qui a publié vendredi dernier un communiqué de presse dans lequel
elle a mis l’accent sur l’état d’avancement des procédures pour la réalisation
du projet du pipeline « Skhira-Le Sahel » ainsi que les dernières décisions de
son conseil d’administrations. Cette information qui n’a pas trop suscité
l’attention du marché en début de semaine, a gagné en intérêt après que des
informations ont avancés la possibilité de construction d’une deuxième
raffinerie de brut à Skhira d’une capacité de 140 mille barils par jour. Cette
compilation d’information qui a donné encore plus d’éclat au projet majeur de la
SOTRAPIL, devrait faire partie de l’ordre du jour d’une réunion d’information
plus qu’utile au vu de cette nouvelle donne. Côté cours,

SOTRAPIL (+5,88% à 37,800 DT : 63.077 titres) a pu se détacher, cette
semaine, d’un consensus précaire au niveau des 36 DT pour culminer vendredi en
milieu de séance à 38 DT.



Dans le bancaire, la tendance a été globalement dans le vert mis à part la
glissade de la

BS (-5,44% à 7,990 DT : 2.931 titres) qui a subi tout de même en milieu de
semaine une réservation à la baisse. Rappelons qu’outre les négociations avec
les autorités de tutelles, le consortium formé d’Attijariwafa Bank ainsi que
Banco Santander est entrain de négocier l’acquisition d’un nouveau bloc auprès
d’investisseurs privés afin de hisser sa participation au niveau des 50%. En
toute logique, les négociations sur ces blocs devront porter sur une valeur qui
incorporera une prime par rapport à la valorisation du marché pour refléter
l'aspect stratégique de la transaction. Rappelons que l'identité des repreneurs
de la participation de la banque italienne monte dei pasche n'est toujours pas
révélée au marché et que d'autres actionnaires privés dans la banque tunisienne
offrent une opportunité tout aussi intéressante pour le consortium
hispano-marocain pour consolider son contrôle ultérieurement. C’est dans cette
perspective que le titre semble perdre du terrain.



Parmi les valeurs les plus échangées,

El MAZRAA (71.831 titres) a connu mercredi une dynamique ponctuelle de plus
de 71 mille titres qui ont changé de mains et ce, dans un mouvement hebdomadaire
légèrement baissier de 0,87% à 11,400 DT. Ceci étant, le marché ne semble pas
ignorer un risque demeurant envisageable à savoir celui de l’épidémie de la
grippe aviaire qui secoue déjà l’Europe. Notons qu’en Tunisie plus de 50% de la
consommation des viandes provient des viandes blanches. Concernant

El MAZRAA, une mauvaise réaction des consommateurs dans ce quatrième
trimestre pourrait condamner les effets positifs de la saison touristique sur le
chiffre d’affaires de la société.