Semaine au 25 février 2005.

Après avoir consumé son court passage dans le vert
cumulé depuis le début de l'année, le marché a continué cette semaine son
évolution baissière sur fonds d'une pression de l'offre assez perceptible et ce,
comme en témoigne le taux de couverture qui s'est affiché en fin de semaine
nettement au-dessus de l'unité. En parallèle, le volume d'affaires qui a été
dopé par quelques transactions de blocs touchant principalement

SFBT,

ASTREE et

Air Liquide Tunisie, n'a pu totaliser sur le marché central que 3MDT, soit
une moyenne journalière à peine au dessus de 0,6MDT. Ceci étant, l'indice de
capitalisation - TUNINDEX - a cassé à la baisse son support intermédiaire au
niveau de la barre des 1320 terminant ainsi la semaine à son plus bas niveau
depuis la mi-août 2004. En effet, le TUNINDEX a clôturé à 1314,08 points, soit
une glissade hebdomadaire de 1,48%, soit près de 20 points. Concernant cette
tendance baissière les avis divergent puisque certains intervenant y voient un
potentiel de rebondissement alors que d'autres la lient à des problèmes et des
insuffisances conjoncturelles et structurelles de la Place de Tunis.



Par ailleurs, alors que le flux informationnel en matière de publications
financières est revenu s'installer au creux de la vague avec la seule annonce
des résultats de la

STIP, particulièrement décevants, les mouvements enregistrés ces derniers
mois dans la structure de capital de quelques sociétés ont produit des
situations où l'intérêt des petits porteurs revient au premier plan, tout comme
le rôle du CMF dans ces cas. En effet, après avoir demandé la suspension de la
négociation au niveau de la ligne

ASTREE pour les séances de mercredi et jeudi, le Conseil du Marché Financier
a soumis le Groupe Banque de Tunisie -

BT - agissant de concert avec le Groupe des Assurances du Crédit Mutuel de
maintenir le cours d'ASTREE
a son niveau actuel, soit à 24,400 DT, et ce pour une période de 15 jours allant
du 7 mars au 28 mars 2005. Notons que la Banque de Tunisie agissant de concert
avec le Groupe des Assurances du Crédit Mutuel ont, en date du 25 janvier 2005,
acquis 38,08% du capital de l'ASTREE
appartenant aux Assurances Générales de France -AGF- qui a cédé à cette occasion
sa participation totale s'élevant à 42,08%. Par ailleurs,

ASTREE tiendra le vendredi 04 mars 2005 une AGE afin de délibérer sur la
révocation des membres du présent Conseil d'Administration et la nomination de
nouveaux membres. Au niveau de la Cote, et dès la reprise des négociations sur

ASTREE vendredi, la ligne a connu la rotation records de 102 mille titres
dont deux blocs de 101 mille titres transigés à 25 DT, alors que le titre a
clôturé sur une progression de 0,98% à 24,640 DT.



Concernant la

STIP qui a subi une glissade de 16,71% à 6,580 DT, c'est principalement ses
états financiers assez décevants qui ont été à l'origine d'un mouvement d'offre
faisant subir au titre en début de semaine deux réservations à la baisse avant
d'aligner trois glissades successives dans des échanges relativement peu
étoffés. En effet,

STIP qui prévoyait à la mi-2004 un chiffre d'affaires prévisionnel annuel de
plus de 94MDT, s'est retrouvée au bout du compte avec un CA 2004 provisoire de
79,444MDT, soit un écart négatif de près de 14MDT. De même, la société s'est
retrouvée avec un déficit provisoire 2004 de 15,619MDT, contre des prévisions
pour un déficit de 7MDT, alors que la société a déjà subi en 2003 un déficit de
10,178MDT dans une année transitoire marquée par l'intégration de la nouvelle
technologie ALL STEEL au niveau de l'usine de Msaken. Ceci étant, après un
passage dans le rouge du résultat brut d'exploitation en 2003 qui a été
-2,457MDT, l'année 2004 à connu un redressement du RBE au niveau des
7,186MDT. Ce relatif retour dans le vert des marges supérieures a été plombé
vers le bas par des charges financières qui se sont accrues de près de 5MDT
passant du simple au triple au niveau des 7,084MDT, soit un poids de 8,91% par
rapport au chiffre d'affaires. Ce ratio qui est estimé normal au niveau de la
fourchette des 2,5 à 3%, semble pour le moment la seule face visible de
l'investissement dans la technologie ALL STEEL.



Hormis les opérations de prises de bénéfices qui ont touché quelques-unes des
petites et moyennes capitalisations, quelques valeurs classiques figurant encore
sur la liste des retardataires en matière de publications provisoires annuelles
ont subi des corrections relativement de fortes amplitudes. Tel est le cas de

SOTETEL qui a terminé la semaine au niveau de la barre des 24 DT, soit un
repli hebdomadaire de 5,88%, et ce pour 9.769 titres qui ont changé de mains.
Dans le bancaire,

STB figurant sur la même liste a perdu 3,33% à 5,800 DT pour des échanges
assez appuyés de 13.452 titres qui ont changé de mains. Toujours dans le
financier,

BT (+0,15% à 68,100 DT : 1.922 titres) a annoncé en fin de semaine que la
banque proposera à sa prochaine AGO qui se tiendra le jeudi 31 mars 2005, de
distribuer un dividende de 2,500 DT par action au titre de l'exercice 2004 et
ce, contre un dividende de 2,400 DT une année auparavant. Par ailleurs, l'autre
fait marquant de la semaine a été le passage de

TUNISAIR en deçà de la barre fort symbolique des 10 DT, soit une baisse
hebdomadaire de 3,48% à 9,990 DT pour 15.806 titres traités. Il est à noter que
le cours du brut sur le marché mondial, notamment celui de New York, a franchi
ces dernières jours la barre des 50 $US, alors que le billet vert dans un
mouvement qui lui est corrélé s'est replié face à la monnaie unique pour revenir
au-dessus du niveau de parité des 1,32 $US/Euro.