Semaine au 18 juin 2004.

La
saison estivale débute avec une certaine effervescence sur la Bourse de Tunis
dominée par des opérations financières. D’ailleurs, le marché est plutôt
resté cette semaine sur un état d’attentisme de la suite des événements
concernant l’éventuelle OPA que devrait lancer AMEN
BANK sur TUNISIE
LEASING ou encore au sort des petits porteurs de la BS après sa
privatisation qui commence à se dessiner dans les coulisses. Ceci dit,
l’indice de capitalisation – TUNINDEX – n’a pas pu éviter une glissade
de près de 12 points revenant ainsi juste au-dessus de son support intermédiaire
à 1320 points, et ce, en clôturant vendredi à 1323,52 points. En parallèle,
le volume des échanges qui s’est élevé à 4,5MDT, s’est inscrit en baisse
de près de 25% par rapport à la semaine dernière.



En début de semaine, le marché a été plutôt dominé par l’actualité qui
entourait TUNISIE
LEASING. En effet, le CMF a ordonné à AMEN
BANK, en tant que chef de file, de procéder à une OPA visant le reste des
actions non détenues par les sociétés agissant de concert dans le capital de
la société de leasing. Il est à noter que le Groupe AMEN
BANK a franchi à la hausse, en date du 07 juin 2004, le seuil des 50% dans
ladite société de leasing. En conséquence, la cotation de la ligne de la société
cible a été suspendue dès le lundi 14 juin2004. En fin de semaine, c’est un
autre communiqué du CMF qui est venu annoncer que ladite procédure de l'OPA
obligatoire sur le reste du capital de TUNISIE
LEASING a été suspendue jusqu'à l'obtention de la réponse des autorités
monétaires puisque la cible a le statut d’un établissement de crédit.
Ainsi, la cotation sur la ligne TUNISIE
LEASING reprendra à partir du lundi 21 juin 2004. Côté cours, AMEN
BANK qui a coté mardi « ex-coupon » pour un dividende 2003 détaché de 1
DT par action, a clôturé la semaine inchangée à 17,020 DT.



Concernant la STIP
qui a pris les devants de la scène ces dernières semaines grâce à son éventuelle
privatisation, a tenu mercredi une réunion d’information au siège de l’AIB.
En effet, selon son PDG M. Besbès, STIP
renouera avec les bénéfices au terme de l’exercice 2005. Il est à noter que
selon les même prévisions, la société devra réduire son déficit en 2004 à
7MDT pour un chiffre d’affaires 94,421MDT dont 32MDT déjà réalisés au
terme des cinq premiers mois de 2004. En guise de conclusion à sa
communication, M. Besbès a confirmé l’intention des pouvoirs publics de céder
un bloc de contrôle de 51,59% dans le capital de la STIP.
Cette opération n’est qu’à son début et devra durer des mois avant d’être
menée à bon port. Son dénouement n’aura lieu vraisemblablement qu’en
2005, selon l’avis de M. Besbès. Côté cours, le marché qui a acheté la
rumeur de l’éventuelle privatisation de la société, est revenu vendre cette
semaine la nouvelle. D’ailleurs, STIP
figure à la tête du palmarès des plus fortes baisses hebdomadaires avec un
repli de 9,52% à 7,600 DT et ce, pour 17.999 titres qui ont changé de mains.



De l’autre côté du spectre, et à la tête du palmarès des plus fortes
hausses, MAGASIN
GENERAL a parfaitement évolué en contre-courant bénéficiant d’une
demande toujours aussi soutenue. Ceci dit, le titre a terminé la semaine sur
une réservation à la hausse qui porte son cours à 11,950 DT, soit un rebond
hebdomadaire de 22,69% et tient du coup la tête des plus fortes performances
boursières depuis le début de l’année avec un rendement de 68,55%. Parmi
les titres les plus sollicités – à l’image de MAGASIN
GENERAL – SPDIT-SICAF
qui a clôturé vendredi sur un rebond de 4,55% à 26,660, soit son plus haut
niveau depuis la mi-janvier 2001, est restée sur une demande insatisfaite en
première ligne de plus de 4 mille titres alors que l’offre s’est distinguée
par son absence. Ainsi, SPDIT-SICAF
termine la semaine avec une progression hebdomadaire de 11,08% et un rendement
de 24,10% depuis le début de l’année.



Dans le bancaire, qui ne s’est accaparé que 26% du volume des échanges sur
le marché central, la tendance a été plutôt à la baisse. En effet, côté
actualité, BS a
fait l’objet, en milieu de la semaine, d’un avis du CMF précisant que les
autorités concernées de la privatisation de la banque ayant décidé, de
plafonner la participation étrangère au niveau permettant au candidat retenu
de détenir la majorité dans le capital, l'adjudicataire du bloc public dans le
capital de la BS ne
sera pas, en conséquence, soumis à l'obligation de procéder à une offre
publique d'achat ou à un maintien de cours. Une décision qui semble servir les
intérêts de l’acquéreur dudit bloc de contrôle dans le capital de la
banque. Côté cours, BS
a marqué une glissade de 3,12% à 8,700 DT. Toujours dans le bancaire, l’UIB
qui a publié mercredi ses états financiers provisoires qui devront être
soumises à l’approbation de sa prochaine AGO, accuse – selon son
Commissaire aux comptes – au terme de l’exercice clos au 31/12/2003 des créances
classées de 117.487 mille dinars non encore provisionnées. Ce cas qui
s’ajoute à celui de la BS
avec ses 120MDT de créances classées, n’a pas réellement impacté le cours
de l’UIB qui a
terminé tout de même inchangée à 11,900 DT pour 4.654 titres qui ont changé
de mains.



Par ailleurs, le communiqué de presse du Conseil d’Administration de la
Banque Central de Tunisie – BCT – affiche, au terme des cinq premiers mois
de 2004, un déficit courant de 0,7% du PIB contre 1,4% au titre de la même période
une année auparavant, et un accroissement de 4,6% du taux d’inflation mensuel
moyen. Ceci dit, l’économie tunisienne continue à bénéficier d’une bonne
campagne agricole et de l’affermissement de l’activité dans les secteurs de
l’industrie et du tourisme. D’ailleurs, le secteur touristique a connu, au
terme des cinq premiers mois de l’année 2004, une hausse de 19,2% des nuitées
globales contre une baisse de 11% pour la même période de l’année écoulée.
Ceci dit, TUNISAIR
(-0,10% à 9,700 DT : 31.194 titres) qui a connu un retour dans le vert du résultat
de sa filiale TUNINTER, certes avec un faible bénéfice mais fort symbolique,
continue à évoluer d’une manière technique au-dessous de sa résistance au
niveau des 10 DT.