Semaine au 14 octobre 2005.

Emporté vers le haut notamment par le bancaire dont trois de ses lignes se sont
installées à la tête du palmarès des plus fortes hausses hebdomadaires, le
marché a touché cette semaine de nouveaux sommets alors que l’actualité a été
globalement décevante à l’image des résultats 1S05 des deux retardataires

STS et

TUNISAIR. Ceci étant, l’indice phare de la Bourse de Tunis – TUNINDEX – a
culminé vendredi à son plus haut niveau historique à 1596,99 points, soit une
progression hebdomadaire de plus de 16 points (+1,04%), alors que le volume
d’affaires a plutôt suivi la psychologie générale du marché touchant à deux
reprises le creux de la vague à près de 0,7MDT. D’ailleurs, le volume d’affaires
hebdomadaire sur le marché central n’a totalisé que près de 6,3MDT, soit une
baisse de plus de 40% par rapport à son niveau de la semaine dernière. Du côté
des indicateurs macroéconomiques et selon le schéma du budget de l’État pour
l’année 2006, le taux de croissance économique de la Tunisie devrait frôler
encore une fois avec les 6% pour s’élever à 5,8% alors que le revenu par tête
d’habitant devrait s’élever à près de 4 mille DT.



Au niveau de la Cote, le fait le plus marquant cette semaine a été la
publication de

TUNISAIR de ses réalisations intermédiaires 1S05. Le résultat net 1S5 de la
compagnie avant modifications comptables a été déficitaire de 16,933MDT contre
-15,280MDT au 30/06/2005. Notons que le résultat net après modifications
comptables, qui sont relatives aux redevances de l’OACA sur les prestations
catering depuis la création de la filiale « Tunisie Catering » pour un montant
de 2,4 MD, s’est élevé à -19,312MDT. Par ailleurs, le CA 1S05 de la compagnie a
connu un accroissement de 8,8% à 358MDT dont 111MDT (+ 20%) revenant au charter,
alors qu’en termes de trafic les progressions sont respectivement de 3,9% dont
9,7% pour le charter. Un top line qui a été insuffisant pour pallier aux effets
de l’accroissement de la facture carburant. Cette dernière s’est élevée à plus
de 68MDT contre une facture 1S04 de 45MDT et un total annuel 2004 de 123,3MDT.
Notons que côté charges, les redevances aéronautiques se sont accrues de plus de
13% à 88,727MDT, alors que les charges de personnel, l’un des axes majeurs du
plan de restructuration, ont continué leur tendance à la baisse totalisant
64,648MDT contre 73,017MDT au 30/06/2004. Au final le résultat d’exploitation
1S05 a été négatif s’élevant à -7,570MDT contre -11,137MDT une année auparavant,
alors que son EBITDA est passé de 57,854MDT au 30/06/2005 à 50,635MDT à fin juin
2005.



Côté cours, le marché semble plutôt avoir acheté la rumeur ces deux dernières
semaines avant de vendre l’information de ce milieu de semaine. D’ailleurs, une
forte pression de la demande a poussé vendredi le titre à clôturer sur une
réservation à la hausse limitant ainsi ses pertes à 1,49% à 8,600 DT.
Concernant, la réunion d’information du vendredi l'État major de la compagnie
qui était au complet s'est voulu rassurant sur tous les points évoqués. La
société est en train d'étudier l'opportunité de participer à l'alliance
Arabesque avec d'autres compagnies arabes. Elle mettra en place très
prochainement une nouvelle politique de couverture avec le concours de
l'association arabe du transport aérien. La multiplication des nouvelles
fréquences et destinations à potentiel fait aussi partie de ses priorités
stratégiques qui cadrent avec sa nouvelle politique commerciale. Pour 2005,

TUNISAIR s'attend à une augmentation de l'ordre de 4% du trafic global sur
le pavillon tunisien. Sur les 9 premiers mois, le trafic a augmenté de 3,4% par
rapport à l'année dernière avec les mêmes ressources opérationnelles comparées à
une augmentation des entrées touristiques de 14%. Ceci fait dire à M. Néji PDG
de

TUNISAIR que l'année 2004 a été exceptionnelle en terme de rythme de
croissance mais que 2005 a battu tous les records en termes de volume malgré des
progressions plus modestes. Les économies de coûts qui seront réalisées pour
cette année devront principalement provenir du poste frais du personnel avec le
départ à la retraite de près de 50 employés, a précisé M Neji P-D-G du groupe

TUNISAIR. Les facteurs exogènes sont toujours des variables incontrôlables.
Les incertitudes sur le prix du brut n'aident pas à voir plus clair. Cependant,
la société prévoit un cours moyen de 54$ sans être en mesure de quantifier
l'impact final sur les résultats définitifs 2005. Ceci dit, les dirigeants
demeurent, en somme, relativement optimistes quant à la réalisation d'un
exercice honorable.

TUNISAIR aurait cédé 4 bœing 737-200, ces derniers jours, pour une plus
value estimée provisoirement à 2,8MDT.



Par ailleurs, l’axe moteur de la tendance a été le bancaire animé principalement
par

BIAT (28.595 titres) et

BS (15.952 titres) qui ont gagné, respectivement, 6,48% à 29,920 DT et
+5,39% à 8,800 DT pour des échanges relativement étoffés. En effet,

BS a fortement bénéficié de l’information concernant l’attribution des
33,54% du capital de la banque au consortium formé par la banque Santander et
Attijariwafa Bank en tant que chef de file. Rappelons que Attijariwafa Bank a
manifesté déjà en 2002 son intérêt pour la

Banque du Sud. De son côté,

BIAT qui n’a pas vraisemblablement déposé une offre, a annoncé l’entrée dans
son capital à hauteur de 2% de la SIMSET, une société italienne spécialisée dans
la promotion des sociétés italiennes à l’étranger. Créée en 1991 dans le but de
promouvoir les investissements italiens à l’étranger et de les soutenir
techniquement et financièrement, SIMEST est présenté actuellement dans tous les
pays hors de la zone Union Européenne. Notons que selon la dernière structure de
capital disponible en date du 15 avril 2005, pas moins de 13 investisseurs
étrangers sont présents dans le capital de la

BIAT à hauteur de 28,93%.