Le facteur psychologique a joué des tours aux opérateurs avec un public consterné par la tournure des événements mais tenant indéfectiblement à la reprise. La bourse perdait coup sur coup plus de 3% dans le TUNINDEX à 1331,94 points et 4,54% dans le BVMT qui enfonçait la barre des 1,300 points vers un plus bas de 1244,53, jeudi, se redressant aussitôt après à 1272,43 points dans un retour salvateur des intentions d'achats.
Avec des limites d'écart de +-4,5% par jour (jusqu'à +-15% dans les valeurs européennes), la volatilité des prix sur le marché ne semblait guère alarmante comparativement à ce qui s'est vu ailleurs dans les périodes de surchauffe sans bien entendu que les mastodontes telle que SFBT (19% de la capitalisation boursière) ne viendra amplifier les ondes de choc. La panique sur le titre a entraîné la capitalisation du brasseur à 674 MD tôt dans la journée de vendredi au prix de l'action de 147,8 DT son plus bas depuis juillet 2000. Le titre finissait par reprendre de l'altitude à 156,8 DT ramenant ses pertes à - 6,67% dans les cinq dernières séances. Un effet de contagion a affecté la filiale du groupe, SPDIT, qui s'enfonçait à 21,020 DT jeudi avant de redresser à 21,640 DT dans la séance finale (-5,91%). SIAME qui résistait bien dans la semaine qui précédait a fini par perdre 6,5% à 56,200 DT touchant son plus bas de 53 DT depuis janvier 2000 alors que la nouvelle souscrite chutait à 49,5 DT.
Malgré le nombre des bonnes surprises du bancaire, avec en dernier venu l'affichage d'un résultat net 2000 en progression de 36% pour l'AMEN BK, Le marché ne montrait pas de signes de reprise jusqu'à vendredi ignorant au passage les signaux divulgués auparavant par BS, BT, UIB et BNA, fortement décotées à l'image du secteur. AMEN BK terminait la semaine non cotée en baisse de 2,27% alors que BH, BIAT et BNA perdaient chacune plus de 1% affichant des plus bas annuels de respectivement 9,800, 21,500 et 14,500 DT. Les investisseurs se sont montrés ensuite impitoyables avec l'UBCI qui plongeait de 7,14% à 28,600 DT, et dont la capitalisation boursière est passée, jeudi, pour la première fois depuis février 99 sous les 200 MD. De forts dégagements sur la BT ont maintenu le cours à 73 DT alors que STB peu active s'est inscrite parmi les rares gagnants de la semaine bondissant de 3,8% à 11 DT vendredi.
Dans les services, la situation ne s'est vraiment décantée que vendredi. TAIR tombant à un nouveau plus bas historique de 8,270 jeudi, s'est rattrapée après dans un volume de plus de 13,200 titres matérialisant l'amorce d'un repositionnement sur le titre. Le titre s'est redressé à 8,640 DT en baisse de 7,10% mais les analystes restent assez circonspects quant aux prévisions du transporteur aérien sur le moyen terme. La seule valeur des télécoms SOTETEL, est restée sur sa troisième baisse hebdomadaire de plus de 3% finissant à 176,800 DT pour un plus bas de la semaine de 166,6 DT.
SOTRAPIL échaudée par sa dernière embellie a connu sa première baisse perdant plus de 12,2% à 23 DT après une accalmie du côté de la demande, qui finit par rebondir avec plus de 12,000 titres réclamés au mieux dans la journée de vendredi. On en conclut que la SOTRAPIL refléterait mieux l'humeur du marché en se mettant au diapason de la conjoncture actuelle. Ceci conditionnera l'avenir des deux nouvelles lignes de ELCTROSTAR et SIPAHT qui a entamé son OPV jeudi.
Le retour des institutionnels a été bien ressenti dans les deux journées les plus indécises, lundi et vendredi. En prévision de la fermeture de la bourse pour l'Aid EL IDHA, le marché a ouvert la chasse aux bonnes opportunités. Plus de 600,000 titres et droits ont été traités sur la semaine pour 16,240 MD réparti à raison de 18% entre SFBT(19,723 titres) et BT(41,225 titres) alors que BIAT et SOTETEL traitait chacune un peu plus de 1,5 MD. EL MAZRAA qui clôturait à 11,900 DT a enregistré un transfert sur le marché de blocs de 85,000 titres après 4 séances de rupture de cotation.