BIAT : - Compte rendu de la communication financière de Slaheddine Ladjimi : Leadership confirmé au niveau des dépôts et du PNB ; Implémentation en cours d’une solution de global banking de 30 MD ; Difficultés pour s’implanter en Algérie [suite]

Date: 14/01/2019Unité monétaire: TND
Valeur nominale5Nbre d'actions17 000 000
Dernier cours144.900PER (sur 1 année) / marché21,12x/10,76x
Var. der. clôture %0BPA (sur 1 année)6.861
Bidn.dDer. dividende3
Askn.dDate Distribution15/06/2015
Cap. Boursière2 463 300 000Var. sur 1 an144.900->144.900
MM(20)-MM(50)144,900-144,900Rdt ajusté depuis le 31/12/2023nc
Echg. quot. moyen (sur une année)0Advance/Decline (sur une année)0 hausses / 0 baisses

Deux jours avant son AGO (prévue pour le 28 mai 2009), la Banque Internationale Arabe de Tunisie a tenu sa 26ème communication financière au sein de son auditorium portant sur ses réalisations à fin 2008 et ses perspectives d’avenir.


Une année des paradoxes, selon le Directeur Général, Mr Slaheddine Ladjimi, en se référant à ce qui s’est passé sur la scène internationale à savoir une crise financière allant même à une quasi illiquidité des banques (internationales), mais sans conséquences sur le système bancaire tunisien dont les résultats en témoignent par les fortes croissances enregistrées.


La BIAT a confirmé une année de plus sa position de leader en termes de PNB, progressant de 14% à 260,5 MD, soit le volume le plus important de la place, grâce à une évolution importante de la marge en intérêts (+ 11,7%) et des autres revenus non bancaires (+41,7%).

Idem en termes de dépôt, un positionnement au premier rang qui se consolide avec un volume collecté de 4809,2 MD, en hausse de 17,4% par rapport à 2007. Du coté des crédits bruts à la clientèle, la croissance a atteint 10,6% à 3400,8 MD.


L’évolution de l’ensemble de l’activité de la banque s’est également traduite en 2008 par une croissance de 56,9% du résultat net à 33,7 MD. Le coefficient d’exploitation a été ramené d’une année à l’autre de 59,3% à 53,4%.

A propos de la gestion des risques, le taux des CDL est passé de 13,2% en 2007 à 10,8%, et si les réalisations de l’année se sont situées en dépassement des prévisions, le taux de couverture des créances classées n’a pas été conforme aux attentes, soit 66,7% contre un minimum de 70% recommandé par la BCT. Sur ce point, le management a expliqué que ce ratio aurait été de 78% s’il n’y avait pas eu des cessions de l’ordre de 98 MD à une société de recouvrement, tout en signalant que la banque alloue 2/3 de son RBE pour la couverture de son risque. Le ratio de solvabilité est passé de 14% à 13,7% en 2008. La banque présente un ROE de l’ordre de 7,75% et un ROA de 0,65% contre 0,48% fin septembre 2007.

Concernant la refonte de son système d’information, la démarche de sélection du progiciel bancaire GBS a abouti au choix de la solution T24 de l’éditeur Temenos. Le projet d’implémentation de cette solution de global banking a démarré en janvier 2009 et devrait s’achever au terme de deux années de travail d’adaptation de la solution au contexte de la BIAT. Le management a ajouté qu’un effectif de 100 personnes (dont 30 consultants externes) a été mobilisé depuis deux ans afin d’assurer l’intégration de ce système dont le coût est estimé à 30 MD, un investissement qui n’est pas définitif.

Le management a souligné que la BIAT poursuit la consolidation et la modernisation de son réseau à travers l’ouverture en moyenne de dix nouveaux points de vente par ans, soit un total actuel de 122 agences. A l’international, la banque est déjà représentée à Tripoli et compte se développer davantage dans ce pays. Sur le marché algérien, de nouvelles barrières législatives ont été dressées devant les investisseurs étrangers désireux de s’y implanter ont freiné le projet d’implantation de la banque. Dans le sillage de la crise financière mondiale et la baisse des cours du pétrole, les pouvoirs algériens exigent désormais un minimum d’investissement de l’ordre de 100 millions d’euros de la part des investisseurs étrangers. Cela dit, ce dernier motif ne pourra décourager une banque de l’envergure de la BIAT. La dynamique économique que créera la présence de la BIAT sur le sol algérien entre les deux pays, ne serait ce qu’au plan des flux touristiques et du commerce des produis de base, devrait raccourcir le pay-back d’un tel investissement et accroitre les retombées à terme.

Pour 2009, la BIAT vise un bénéfice net de 43,2 MD, en hausse de 28%, une croissance de 9,4% des dépôts et de 10,1% des crédits. Le PNB devrait atteindre 271,2 MD (+4,1% par rapport à 2008). Le ROE serait de 9,46% et le ROA de 0,76% et les CDL seront provisionnées à hauteur de 70 ,8%.

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