Des sources concordantes ont affirmé ces dernières heures que le président Kaies Saied s’apprête à annoncer son projet pour la Tunisie post-25 juillet. Son conseiller, Walid Hajjem, a indiqué dans des déclarations jeudi à Reuters et à Skynews Arabia que le chef de l’Etat compte mettre fin à la constitution de 2014 en s’orientant vers un « régime présidentiel » avec de « forts contre-pouvoirs » et dans le respect le plus strict des « libertés ».
La constitution de 2014 serait remplacée par une organisation provisoire des pouvoirs publics. Certaines sources affirment qu’elle serait quasi-prête. Le constitutionnaliste Amine Mahfoudh, qui s’exprimait sur France 24, a ajouté que Saied a l’intention de dissoudre le parlement, de nommer sous peu un nouveau chef du gouvernement, de nommer une commission d’experts pour l’élaboration d’une nouvelle constitution qui sera soumise à un référendum dans un délai de 4 mois avant d’organiser des élections générales anticipées avec une nouvelle loi électorale dans un délai de 6 mois.
Pour sa part, le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), Jamel Mssalem, a indiqué au journal « Assabah » dans sa livraison de jeudi, que le président Kais Saied a affirmé, lors de sa dernière rencontre avec des membres de la Ligue ainsi qu’avec le président de l’Ordre des avocats, que la désignation d’un chef du gouvernement devrait être annoncée cette semaine.
L’annonce du projet de Saied pourrait mettre fin à l’attentisme de l’administration, des opérateurs économiques et des partenaires internationaux de la Tunisie, tout en posant de nouvelles questions sur les choix politiques, économiques et sociaux de la nouvelle étape.
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