Mme Nadia Gamha, Vice-Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a ouvert, aujourd’hui 22 novembre 2019 à Tunis, les travaux de la Réunion de Haut Niveau sur la Gouvernance des Données. Cette édition a porté sur le thème « construire une solide communauté de leaders en statistiques officielles novatrices et tournées vers l'avenir ».
Dans son allocution, Mme Gamha a souligné l’importance des statistiques pour les Banques Centrales dans la « bonne conduite de leurs missions légales », comme l’émission fiduciaire, la conduite de la politique monétaire, la stabilité financière ou la surveillance bancaire. Ce travail, a-t-elle précisé, « repose largement sur des données de bonne qualité, indispensables pour une prise de décisions éclairées ».
C’est à cet effet que dans son premier Plan stratégique (2019-2021) « la BCT a réservé aux chantiers liés à la data une place de choix, avec comme toile de fond l’ancrage d’une culture ’’data driven’’et la diffusion d’un ’’data mind-set’’ ». Et de préciser que cette démarche s’inscrit dans le droit but de la vision du Plan Stratégique, celle de faire de la BCT « une institution moderne, efficiente et proactive à l’avant-garde des évolutions économiques et financières ».
Le nouveau système d’information statistique de la BCT, a fait savoir Mme Gamha, « sera conçu selon une architecture décisionnelle hybride basée sur une cohabitation entre un Data-Warehouse et un Data-lab ». Ce dernier sera consacré à l’expérimentation des nouvelles techniques économétriques et de modélisation statistique « usant de la « ‘’Big-data analytics’’ et de l’intelligence artificielle appliquées aux domaines de compétence d’une Banque Centrale », a-t-elle expliqué.
Comprendre que la BCT projette un « nouveau système statistique moderne, dynamique, évolutif, au diapason des innovations technologiques et reposant sur un système d’information qui garantit la disponibilité et la facilité de l’accès aux données ». Aussi, ce système d’information devrait permettre d’une part « l’automatisation du processus de traitement de l’information » mais aussi « sa centralisation dans un entrepôt de données unique, avec des outils d’analyse de prévision et de simulation, permettant l’aide à la décision ».
Dans sa démarche, la BCT « convaincue de l’utilité d’une collaboration fructueuse avec les principales instances nationales intervenant dans la collecte, le traitement et l’utilisation des données », œuvre à renforcer davantage ses relations avec le Conseil National des Statistiques, l’Institut National des Statistiques « avec lequel elle travaille sur plusieurs projets concrets et dont la collaboration sera incessamment formalisée par une convention » et l’Instance Nationale de la Protection des Données à caractère Personnel afin de garantir « l’usage éthique des données personnelles ». Quant à la collaboration avec les instances internationales, la BCT, membre depuis 2012 du comité IRVING Fisher, entend tirer profit des échanges entre banques centrales « pour améliorer son arsenal statistique », « instaurer les règles de bonne gouvernance des données » et « contribuer aux discussions relatives à la conception et la mise en œuvre des standards que la communauté internationale est appelée à adopter pour faire face aux défis qu’elle va devoir affronter ».
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