Hormis la bourse nippone, les marchés internationaux ont fini la semaine en baisse. Les marchés d'actions ont été pénalisés par la publication des chiffres des prix à la production aux Etats-Unis qui suggèrent la poursuite d'une inflation élevée sur fond de tensions dans les chaînes d'approvisionnement. En effet, l'indice des prix à la production aux Etats-Unis avait atteint 8,3% sur un an en août, le rythme le plus soutenu jamais enregistré depuis que cette statistique est publiée (2010).
L'inflation a également progressé le mois dernier en Allemagne: la hausse des prix à la consommation a bien accéléré à 3,9% sur un an en août, un niveau que le pays n'avait plus connu depuis près de 30 ans, selon des chiffres définitifs publiés vendredi.
La nouvelle a fait réagir le marché obligataire, les taux des emprunts d'Etat américains à 10 ans grimpant instantanément de 1,29% à plus de 1,35%, avant de se stabiliser à 1,34%. Les principaux rendements européens comme le dix ans allemand et son équivalent français ont suivi le mouvement.
La persistance de l'inflation placerait ainsi la Fed sous pression, alors qu'elle a toujours soutenu jusqu'ici que le phénomène était transitoire. Cela rendrait plus probable un resserrement monétaire, que redoutent les marchés.
Sur le marché pétrolier, les cours affichent une nette hausse, portés par des signes d'un resserrement croissant de l'offre aux Etats-Unis après les dégâts causés par l'ouragan Ida. Les trois quarts de la production pétrolière offshore du golfe du Mexique, soit environ 1,4 million de barils par jour, sont à l'arrêt depuis fin août.
L'Opep devrait néanmoins réviser à la baisse lundi sa prévision de la demande de brut pour 2022, selon deux sources proches du cartel et de ses alliés.
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