Hamdi Hached : L'impact du coût de « l'inflation climatique » sur le budget de la Tunisie est de 0,9%

Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l'expert climatique Hamdi Hached a confirmé, ce mardi 18 juin 2024, que les changements climatiques ont un impact significatif sur l'économie nationale. Il a d’ailleurs noté que le dernier rapport de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) a montré que le pourcentage du coût de « l'inflation climatique » sur le budget de la Tunisie est de 0,9%, et il est prévu qu’il atteigne le 1,4% l’année prochaine. Et d’évoquer dans le même propos, la coexistence avec le changement climatique, ou ce que l'on appelle la « résilience climatique », soulignant la réflexion sur un ensemble de mesures urgentes que l'État doit prendre afin de s'adapter à cette situation.
 
D'après les dires de Hamdi Hached, ces mesures comprennent la révision des priorités économiques et des tendances agricoles, étant donné que 80% des ressources hydrauliques sont destinées au secteur agricole. Il a appelé à la nécessité de restructurer la carte agricole et d'éviter la mauvaise gestion ainsi que la mauvaise gouvernance.Dans ce contexte, l’expert climatique a souligné que de nombreuses cultures agricoles sont détruites par les températures élevées, à l’instar de celles des légumes et des céréales.
 
Par ailleurs, l’invité d’Expresso a évoqué l'approche de l'État en matière de dessalement de l'eau de mer, considérant qu'il s'agit d'un choix dicté par la nécessité, mais qu'il a un coût énergétique élevé et est très nocif pour l'environnement. Il faut trouver des solutions pour que cette approche soit moins nocive pour l'environnement et requiert moins de consommation d'énergie, a-t-il précisé. D'autres mesures consistent également à s'orienter davantage vers une consommation plus écologique, et ce, en se référant à des produits locaux de saison et en évitant autant que possible les produits emballés qui deviennent ensuite des déchets et polluent la nature. Hamdi Hached a, d’ailleurs, souligné la nécessité d'évoluer vers des énergies renouvelables à très faible empreinte carbone, ainsi que la nécessité d'investir massivement dans l'urbanisation. Cela devra se faire à travers la création de ceintures vertes qui réduisent l'intensité des températures et agissent comme un climatiseur majeur, une tendance dans de nombreuses villes européennes.
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