Intervenu sur les ondes de radio Express FM, ce lundi 24 juin 2024, l'analyste financier Bassem Ennaifer a déclaré qu'il existe des pressions majeures liées au remboursement de la dette de la Tunisie, puisqu'un montant important a été déjà payé en février dernier, et qu'il y aura une échéance importante au second semestre et ce, en yen japonais. A ce titre, il a expliqué qu'il existe deux principales sources de devises étrangères, à savoir : le secteur du tourisme, au regard de prévisions d'une saison exceptionnelle et des attentes selon lesquelles 2024 deviendra l'année de référence, d'autant plus que les revenus touristiques ont atteint 2.311,4 millions de dinars depuis le début de l'année et devraient s'améliorer au cours des mois de juillet et août. A cela s'ajoutent les transferts des Tunisiens de l'étranger.
Dans le même sillage, Bassem Ennaifer a indiqué que les deux sources de devises étrangères ont contribué à hauteur de 14,5 milliards de dinars l'année dernière, une contribution qui devrait dépasser les 15 milliards de dinars en 2024, à même de réduire en l’occurrence, les pressions de remboursement des dettes, le déficit commercial ainsi que maintenir la dynamique économique. L’analyste financier a souligné la nécessité d’exploiter ces revenus, en espérant une amélioration au niveau de l’allégement de la dette à la fin de 2025 et au début de 2026, lorsque les dettes seront inférieures à celles d’aujourd’hui.
En outre, Bassem Ennaifer a expliqué que les pressions continues poussent la Banque centrale à augmenter les taux d’intérêt. Il a également montré l'impact de la baisse du taux de change du dinar en 2022, qui a entraîné une augmentation de la dette de 1,032 millions de dinars, précisant que le point le plus important permettant d’éviter à nouveau ce scénario est de maintenir le taux de change du dinar. En effet, cela permet de disposer d’une vision claire et confortable de l'allégement de la dette et contribue ainsi à maîtriser le déficit commercial et à maintenir l'équilibre économique et financier.
Par ailleurs, l’invité d’Expresso a poursuivi : "Nous devons œuvrer pour renforcer la contribution du secteur du tourisme et des transferts des Tunisiens à l'étranger, en plus de prêter attention à d'autres secteurs qui fourniront des revenus importants, notamment l'extraction de phosphate et d'hydrocarbures.”
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