Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l’expert économique, Ridha Chkoundali a indiqué qu’à l'instar de chaque année, le Forum de Davos publie un rapport contenant des problématiques qui seront discutées durant les rencontres dans le cadre dudit Forum. En ce qui concerne cette année, le rapport intitulé “Global Risks Report 2024”, décline les différents risques globaux à l’échelle mondiale et qui sont principalement au nombre de 5. Ces derniers représentent une menace pour le monde. En effet, l’invité d’Expresso explique que le premier risque consiste en l'environnement qui sera encore plus rude dans de nombreux pays. Quant au second risque, il est afférent aux informations générées par l’Intelligence artificielle et qui sont quasiment fausses. S’agissant du troisième risque, Ridha Chkoundali a indiqué qu’il est question de la polarisation entre le G7 et le BRICS, soit entre la partie occidentale et la partie orientale. Et d’enchaîner avec le quatrième risque à savoir : la baisse du pouvoir d’achat, avant de conclure par le cinquième risque qu’est les attaques cybernétiques.
Par ailleurs, l’expert économique a expliqué que le Forum de Davos ne doit pas représenter une opportunité pour relancer les négociations avec le Fonds monétaire international ou encore avec d’autres participants afin de récolter des financements et ce, en vue de combler l’important manque de fonds au niveau du budget de l’Etat. Cependant, ce Forum doit représenter plutôt une opportunité pour présenter la Tunisie en matière de climat des affaires, dans le but d’attirer des investisseurs étrangers. Or, selon les dires de Ridha Chkoundali, le gouvernement n’a pas effectué les préparatifs essentiels à cette manœuvre. En effet, depuis 2011, la Tunisie a reculé de 55 positions dans le classement effectué dans ce cadre. De plus, des réformes auraient dû être réalisées en vue d’inciter les investisseurs à choisir la destination de la Tunisie.
Dans le même propos, Ridha Chkoundali a évoqué les risques qui menacent le pays selon le Forum de Davos. Il s’agit du fléchissement économique auquel il faudra faire face en 2024, l’accroissement de la dette publique et son impact sur la dynamique des finances publiques, le manque important des ressources hydrauliques et son impact sur la sécurité alimentaire, la fragilité de l’Etat qui est dans l’incapacité de contrer l’économie informelle ainsi que l’inflation et son impact sur le pouvoir d’achat. L’invité d’Expresso recommande vivement de discuter avec les participants experts de ces risques plutôt que de se pencher sur la question de la recherche des fonds nécessaires.
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