Le professeur de droit et directeur du Centre d'études fiscales, Néji Baccouche a déclaré, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, que la mauvaise gestion fiscale a un assez lourd passé en Tunisie soulignant que toutes les révolutions et mouvements de protestation ayant eu lieu dans le pays sont liés à la politique fiscale. Il a estimé que la Tunisie est un “pays fiscal” et ne vit que des impôts, expliquant que la solution aux problèmes financiers du pays est la fiscalité.
Néji Baccouche a également souligné que plus le prélèvement d’impôt est élevé, plus la fraude et l'évasion fiscale sont élevées, moins les salaires sont nombreux, et la compétitivité des entreprises tunisiennes est moins importante. Il a estimé, de même, que le prélèvement d’impôt est un moyen de redistribution de la richesse, alors que l’approche du gouvernement est orientée vers la redistribution de la richesse sans pour autant la créer.
Le directeur du Centre d’études fiscales a précisé que le pays est sur le point de procéder à des réformes, expliquant que l'évasion fiscale s’impose aujourd’hui comme une réalité indéniable et nécessite l'intervention de l'État. Néji Baccouche a déclaré que l'autorité de tutelle n'avait jamais expliqué aux Tunisiens les principes de la fiscalité et son rôle dans l'amélioration des services rendus aux citoyens.