Mohamed Ali Fennira : le Code des hydrocarbures est très obsolète, le projet de sa révision est en cours d’examen

Mohamed Ali Fennira, député et membre de la commission de l'industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l'énergie et de l'environnement à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), est intervenu ce matin du lundi 10 février 2025, sur les ondes d'Express FM afin de faire le point sur le projet de modification du Code des hydrocarbures. A ce titre, il a indiqué que le Parlement n’a pas encore examiné le projet dans son ensemble soulignant que la réforme du domaine des hydrocarbures est une demande vigoureusement appuyée par de nombreux acteurs politiques. Mohamed Ali Fennira a précisé d’ailleurs qu’il existe encore aujourd'hui des conventions qui demeurent sous l'égide de décrets beylicaux.

Le parlementaire a également expliqué que malgré l'importance socio-économique du secteur des hydrocarbures, le Code des hydrocarbures demeure hélas très obsolète et ancien. Il a aussi mis l'accent sur le fait que les nouvelles lois qui seront mises en place doivent absolument garantir et matérialiser la souveraineté nationale. L'invité d’Expresso a par la suite proposé une analyse comparative du secteur en Tunisie. En effet, il a précisé que, durant la période de novembre 2023 à novembre 2024, l'autosuffisance énergétique a baissé de 16 %, la production de gaz a connu une baisse de 25 %, alors que celle du pétrole a diminué de 13 %. Il a également souligné que toutes les actions d'exploration et de développement dans le secteur ont connu une baisse, en particulier le nombre de permis et de forages d'exploration.

Dans le même propos, Mohamed Ali Fennira a indiqué que l'essentiel est de diversifier les sources d'énergie et d'attirer des investissements dans ce domaine. Il a par la suite exprimé son désaccord concernant l'élaboration de contrats de concession pour des étrangers dans le domaine du photovoltaïque, préférant qu'ils soient conclus avec des investisseurs locaux. Et de poursuivre qu’il est crucial de cesser toute collaboration avec les décrets beylicaux, soulignant les enjeux associés aux opérations de ce domaine, en particulier concernant les terres collectives.