Les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ne suffisent pas à assurer le service de la dette extérieure

Dans sa lettre de conjoncture hebdomadaire, le think tank TEMA a indiqué que les recettes touristiques au titre de janvier 2018 se sont établies à 152 millions de dinars contre 131 millions de dinars en janvier 2017, ce qui représente une croissance inférieure à celle de la dépréciation de l’unité de mesure. En effet, la Tunisie a engrangé prés de 151,7 millions de dinars en devises en provenance des activités touristiques, en hausse de l’ordre de +15,7% en comparaison à janvier 2017. Cependant, cette recette demeure en dessous de la recette moyenne enregistrée au mois de janvier sur la période 2008-2015 où elle a été autour des 184,6 millions de dinars. 

Par ailleurs et s’agissant d’un autre poste d’analyse, selon les chiffres de la Banque Centrale de Tunisie, les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger se sont établis à fin janvier 2018 à hauteur de 265,4 millions de dinars. Ces chiffres font ainsi ressortir une progression de +15,0% Il s’agit du plus haut niveau atteint au titre de mois janvier depuis l’année de référence 2010. Néanmoins, la hausse constatée à ce titre est dite davantage virtuelle et pour cause, la principale monnaie de transfert à savoir : l’euro s’est apprécié de plus de 20% en comparaison du dinar.

Ainsi, les recettes en devises provenant aussi bien de l’activité touristique que des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ont permis la couverture du service de la dette extérieure du pays, de l’ordre de 146,1%, soit l’équivalent de 609,3 millions de dinars en devises. Donc, les recettes en devises n’ont pas tout à fait réussi à payer le service de la dette extérieure.