Le complexe chimique tunisien a adopté un plan pour importer 40 mille tonnes par mois (500 mille tonnes au total), permettant la formation d’un stock de phosphate et la poursuite de la production d’engrais chimiques de manière normale. D’ailleurs, la première cargaison de phosphate importé par la Tunisie arrive avant la fin de ce mois en provenance de l’Algérie.
Il s’agit de la première fois que la Tunisie, classée jusqu’en 2010 au cinquième rang des producteurs mondiaux de phosphates, est contrainte d’importer ce produit de l’étranger.
Le directeur général du Complexe chimique tunisien, Abdelwaheb Ajroud, a expliqué que l’objectif derrière l’option d’importer le phosphate est de poursuivre la production à un niveau pas moins de 75% de la capacité de production qui a chuté ces dernières années au niveau de 40%. Le responsable a estimé que la situation dans laquelle se trouve le complexe en termes d’accumulation des pertes financières, estimées à 760 millions de dinars depuis 2012 ne peut se poursuivre. D’où la nécessité de trouver une autre source d’approvisionnement en phosphate, en plus de la compagnie de phosphate Gafsa (CPG).
Il est à rappeler que de nombreux mouvements de protestation et des sit-ins organisés par les demandeurs d’emploi à Gafsa, ont provoqué la suspension du transport et l’acheminement du phosphate commercial par la CPG vers ses clients dont en particulier le Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès et la Société tuniso-indienne des engrais (TIFERT) à Skhira (gouvernorat de Sfax) à plusieurs reprises.
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