Le président du Club des dirigeants des banques africaines et président directeur général de la CAP Bank, Habib Karaouli a déclaré ce vendredi 10 février 2023, au micro de radio Express FM, que la législation est devenue une limitation de la capacité des banques à financer les investissements, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Il a ajouté que ces dernières ont un réel besoin de financement dans les circonstances actuelles, or les normes de sécurité financière et la gestion à risque font obstacle à la banque même en cas de sa volonté de financer ces entreprises. Dans le même ordre d’idées, Habib Karaouli a souligné que les données spécifiques de chaque pays africain seront prises en compte, afin de faire coïncider ces législations avec la volonté des banques de financer l'investissement et de renforcer leur rôle dans l'avancement de l'initiative privée, affirmant qu’en Tunisie, tout est interdit !
Par ailleurs, L’invité d’Expresso a déclaré que le Fonds monétaire international demandait l'examen et la révision de la loi n° 9 de 1989 du 1er février 1989 relative aux contributions publiques et aux entreprises, qui est actuellement en cours de révision, exprimant l'espoir que cet examen ne serait pas une formalité et permettra une action intelligente et rapide au niveau des entreprises publiques. Et d’expliquer que toute cession de ces dernières ou des participations publiques ne doit pas se faire uniquement dans le but de fournir des ressources supplémentaires permettant de renflouer les caisses de l’Etat au profit de son budget car elles constituent une sorte de patrimoine des générations futures. Habib Karaouli a précisé que dans le cas où ces cessions se font il faudra que les ressources qui en découlent soient affectées à un fonds dont la mission sera de financer le développement des secteurs dans lesquels opèrent ces entreprises.
Dans le même sillage, le PDG de CAP Bank a souligné que toute proposition pour trouver des solutions à la crise actuelle doit avoir deux éléments fondamentaux, à savoir : l'efficacité et l'acceptabilité, estimant que l'approche syndicale dans ce cadre est rationnelle et responsable. L’UGTT a, en effet, la capacité de penser, d'imaginer et de présenter des propositions, selon les dires de Habib Karaouli estimant que peut-être que certaines parties n'ont pas compris ce rôle.