Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l'analyste financier Bassem Ennaifer a affirmé que tout événement survenant au sein de l'Union européenne a un impact direct et majeur sur la Tunisie, soulignant à ce titre, que l'économie allemande, notamment le secteur de l'industrie automobile, est confrontée à des problèmes qui affectent directement la Tunisie. Il a ajouté que l'Union européenne est, depuis de très nombreuses années, le premier marché de la Tunisie, et il faut donc réfléchir à d'autres destinations pour l’exportation des produits tunisiens, à l’instar de l'Afrique et de l'Asie, tout en préservant le marché européen, qui fait le mieux tourner la roue économique.
Dans le même sillage, Bassem Ennaifer a expliqué que le problème n'est pas lié à l'affiliation à l'Union européenne, mais plutôt au fait que la Tunisie se limite à cette destination, soulignant que la responsabilité incombe également aux entreprises tunisiennes qui doivent rechercher d'autres marchés ainsi que de nouvelles destinations. Il a également estimé que la Tunisie fait face à des problèmes d’ordre logistique, c'est pourquoi l'Union européenne s’est imposée en tant que destination de prédilection. De ce fait, des efforts majeurs doivent être déployés afin de pénétrer de nouveaux marchés. A cet effet, l’analyste financier a indiqué la possibilité de promouvoir de nouveaux produits déclinant la qualité requise par d’autres marchés.
Par ailleurs, Bassem Ennaifer a mis l’accent sur la nécessité d'assurer la compétitivité et les aspects logistiques, qui peuvent constituer un problème en matière d’orientation vers de nouvelles destinations à haute valeur ajoutée. Il est donc nécessaire de rechercher, d'innover et de réaliser des investissements majeurs. Or, les entreprises tunisiennes ne s’inscrivent pas actuellement dans ce type de démarche. A noter que la contribution de la Tunisie au marché d'exportation de l'Union européenne est estimée à 0,52%, soit un faible pourcentage selon les affirmations de l’expert. Et de poursuivre qu’il existe une possibilité de travailler davantage avec l'UE et d'avoir une contribution plus importante. De plus, il a souligné que ce pourcentage est élevé par rapport aux années précédentes et que le marché européen peut absorber des exportations plus importantes en provenance de la Tunisie, à même de contribuer à améliorer la balance commerciale.
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