La Banque de l'Habitat a réuni ses actionnaires, jeudi 24 avril 2003, pour présenter ses comptes définitifs relatifs à l'année 2002. Face à certaines critiques quant à la

La Banque de l'Habitat a réuni ses actionnaires, jeudi 24 avril 2003, pour présenter ses comptes définitifs relatifs à l'année 2002. Face à certaines critiques quant à la baisse du résultat net, la gestion des impayés et des garanties de la banque et l’incidence que cela pourrait avoir sur le rendement exigé par l’actionnaire, le Président-Directeur Général, M. Hidousi a répliqué dans un langage franc, pour rassurer les actionnaires sur l’engagement du management à retrouver une gestion très rigoureuse des risques de la banque, ajoutant que les perspectives de l’activité laissent présager des performances meilleures que celle de l’année écoulée. 

A fin 2002, il ressort que BH a amélioré ses ratios de solvabilité et de liquidité à 10,7% et 125,7% respectivement, contre des minimums réglementaires exigés par la BCT de 8% et 100%. Cela dénote d'une situation solvable de la banque, du moins sur le court terme, comme l’a fait remarquer M. Hidousi.  Les performances des opérations courantes sont, somme toute, assez éloquentes vu les difficultés conjoncturelles qu’a connue la gestion 2002. La banque a pu ainsi consolider sa marge d’intermédiation en la relevant de 15% à 63,2MDT bien que cet agrégat bancaire ait reculé de 6,9% pour la plupart des banques de dépôt de la place. Cette progression positive combinée à l’accroissement par 13% des commissions nettes a fait augmenter le produit net bancaire de la BH de 10,8% à 93,6MDT comparé à 84,5MDT en 2001.  A noter que la BH a poursuivi, en parallèle, les efforts entrepris depuis trois ans pour compresser ses coûts, réalisant des coupes au niveau de ses charges opératoires qui baissent à 54,38% du produit net bancaire contre 57,06% en 2001. En guise d’illustration de cette manœuvre payante, BH a réussi une réévaluation de ses contrats de loyers sur la base de nouveaux indices plus réalistes lui permettant des économies de plus de 1 MD annuellement. 

Dans les lignes inférieures, le résultat d’exploitation de la banque a connu une stabilisation à 27,7MDT contre une baisse de 37,6% pour le secteur, toujours selon les propres estimations de la BH. Cependant, l’effritement des performances finales s’explique, d’une part, par la couverture des risques additionnels sous forme de provisions constatées qui diminuent la marge opérationnelle, et d’autre part, et dans un registre plus exceptionnel, par la constatation d’une perte de plus de 6MDT relative à l’affaire SICAV BH-placement. Rappelons que ladite SICAV a été suspendue temporairement par les organes de surveillance pour des irrégularités comptables. Au prix de ses éléments assez exceptionnels, le résultat net de la BH s’est inscrit en baisse de 19% à 17MDT. L’affectation du résultat a prévu un dividende de 0,600 DT/action à servir à partir du 9 mai 2003.