Etant la première société introduite sur le marché Alternatif, la Société de Production Agricole de Téboulba SOPAT a tenu, le 21 Avril 2008, sa première Assemblée Générale Ordinaire relative à l’exercice 2007. Son PDG, Mr Fathi Lahmar a mis en exergue au début de cette rencontre la réussite de la société à tenir ses engagements envers ses actionnaires dans la mesure où les réalisations ont été conformes voire même supérieures aux prévisions du business plan : le résultat net est de 1,096 million DT (contre 1,059 MDT annoncé dans le BP), le chiffre d’affaires a atteint 31,39 MDT, soit un accroissement de 6,2% par rapport à 2006 provenant essentiellement de l’augmentation des ventes de dérivés de dinde (+6,2%) et des produits de charcuterie emballés exonérés (+35%). La production, quant à elle, est passée de 28,870 MDT en 2006 à 33,144 MDT en 2007, soit une hausse de 14,8% attribuée à la croissance de l’activité et la construction d’un stock de cheptel concernant l’activité de l’élevage ; Le taux de marge brute est passé de 22,2% en 2006 à 23,1% en 2007.
Si l’année 2007 a été marquée par l’introduction de la société en bourse, l’année 2008, selon le management, s’annonce également bonne puisque l’entreprise est parvenue, durant le premier trimestre, à réaliser un accroissement du chiffre d’affaires à un rythme supérieur de 2% par rapport à celui prévu dans le plan d’affaires. A ce niveau, Mr Lahmar a rappelé la nouvelle tendance de la SOPAT en vue de glaner des marchés publics (conventionnés) comme ceux conclus avec l’armée et l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) qui vont contribuer à environ 7% au chiffre d’affaires annuel de la société.
Par ailleurs, le programme de relookage des points de ventes, dont le nombre est de 110 et qui a nécessité un budget de l’ordre de 300 mille dinars, a atteint un taux d’avancement de 50%. Et en plus des événements publicitaires qui ont accompagné l’introduction en bourse, la SOPAT a continué à développer la notoriété de ses marques et de ses nouveaux produits par l’intermédiaire des spots radiophoniques et télévisés. Au niveau de l’assise financière de la société qui représentait jusqu’à un passé récent, un problème sérieux pour elle, l’introduction en bourse a permis de lever prés de 5,7 millions de DT, dont 3,2 millions ont servi à rembourser des crédits de gestion. Selon le rapport de la direction sur la gestion 2007, ceci a permis à la SOPAT d’améliorer ses relations avec les banques de la place et de changer catégoriquement de classe de risque. Elle peut désormais aspirer à un financement plus équilibré à condition que les objectifs d’exploitation soient atteints.
En réponse à l’entame de la réalisation du deuxième programme de mise à niveau, le management a déclaré que la société compte sécuriser au maximum ses approvisionnements et ceci par l’intégration des centres d’élevage. A ce sujet, la société compte construire 22 000 m² pour intégrer une partie de ses capacités d’élevage de dindes et de poulets et, par conséquent, augmenter ses marges et favoriser une relative indépendance par rapport à ses fournisseurs.
En ce qui concerne le programme de développement à l’international, le PDG a déclaré que la société est entrain de négocier une éventuelle implantation en Libye et en Algérie. Il a, en outre, annoncé que la SOPAT est en pourparlers avec un fonds d’investissement étranger très intéressé par les activités du groupe.
Au niveau de la gouvernance de la SOPAT, un comité d’audit et un comité exécutif ont été créés au sein de la société. De même, deux nouveaux administrateurs ont été cooptés pour entrer au conseil d’administration de la SOPAT et représenter les intérêts des petits porteurs : il s’agit d’AMEN SICAR et de Challenge Sicar. L’AGO a, également, nommé le cabinet Ahmed Mansour (Deloitte) en tant que nouveau commissaire aux comptes de la SOPAT.
Le sentiment qui a prévalu tout au long de cette assemblée est que la SOPAT a amélioré sensiblement ses fondamentaux à l’issue de son introduction sur le marché alternatif, l’objectif étant de passer au marché central de la bourse d’ici deux à trois ans.
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