L’année 2019 a été mitigée pour la Banque de Tunisie, souligne Tunisie Valeurs. La doyenne des banques tunisiennes a rattrapé la dégradation de sa rentabilité subie en 2019 sur fond « d’accalmie » au niveau de son coût du risque. Le constat est tout autre au niveau de l’activité d’exploitation qui a affiché un bilan contrasté: une activité du crédit qui fait du surplace et une progression du PNB attribuable quasiment à la seule composante de la marge d’intérêt.
Le spectre de la récession en 2020 généré par la crise du COVID-19 et les mesures de soutien aux entreprises et aux ménages devraient immanquablement impacter les banques en 2020. Mais, vu la gestion rigoureuse de la BT, sa bonne culture de risque et la diversification saine de son portefeuille des crédits, la banque est bien outillée pour résister à la crise actuelle. Nous recommandons de conserver le titre.
La croissance du PNB a nettement ralenti la cadence en 2019. Les revenus de la banque ont évolué de 10,2% à 361MDt, contre une progression moyenne de 18% sur la période 2016-2018. C’est la marge d’intérêt qui a substantiellement tiré la croissance du PNB. Cette dernière s’est hissée de 18% à 217,6MDt. Les autres sources de PNB ont quasiment marqué le pas sur l’année (des commissions en hausse de 1,7% seulement à 57,2MDt et une baisse des autres revenus de 0,8% à 86,3MDt).
La banque est parvenue à préserver sa productivité. Avec une croissance des frais généraux limitée à 10%, le coefficient d’exploitation a stagné à 31,7%. La BT reste, de ce fait la banque plus productive du secteur coté.