Dans une note comparative publiée en novembre 2021, Alphamena revient sur l'évolution des rendements des actifs en Tunisie, Turquie et Egypte, sur la période 2016-2021. Les trois pays ont en commun de fortes dépréciations de leurs monnaies nationales par rapport aux principales devises.
Comparée à l'Egypte et la Turquie, qui affiche des taux de croissances moyens de 4,3%, l'économie tunisienne est à la traîne, avec une croissance de 0,12% en moyenne entre 2016 et 2021. Sur la période étudiée, le dinar tunisien a perdu 31,9% par rapport à l'euro, alors que la lire turque et la livre égyptienne ont perdu respectivement 77,7 et 52% par rapport à la monnaie unique.
Sur la même période, l'étude indique que l'inflation cumulée en Tunisie a atteint 40,7%, contre 124% en Turquie. Calculé en base 100, l'indice des prix a progressé de 140,74% en Tunisie, contre 224,54% en Turquie, et 201,89% en Egypte.
Les principales conclusions de l'étude d'Alphamena montrent, pour la Turquie, un rendement annuel de 16,3% pour les actifs immobiliers, alors que le secteur industriel affiche les valeurs ayant les meilleures performances.
En Egypte, le meilleur choix serait, selon Alphamena, d'investir dans les valeurs de l'EGX 30, composé de 30 des principales capitalisations boursières du pays.
En Tunisie, ce sont les valeurs exportatrices qui ont surperformé, alors que les banques ne sont pas parvenues à attirer les investisseurs, malgré une croissance de 38% des bénéfices depuis 2016. Le marché estime que le profil risque en Tunisie n'est pas totalement éliminé des valorisations actuelles. Les valeurs bancaires affichent un P/B au plus bas, à 0,71%, evc 0,9 pour les banques publiques. D'un autre côté, les obligations d'Etat sur 10 ans ont ramené un rendement de 8,8%.
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