Le FMI soutient les réformes engagées par la Tunisie.[Suite]

M. Domenico Fanizza, chef de la mission du Fonds monétaire
international a souligné, lundi, à Tunis, que, grâce à des politiques
économiques appropriées, les équilibres macroéconomiques de la Tunisie ont pu
être préservés et le pays est parvenu à réaliser un taux de croissance de 5,5%.
De même, l'inflation reste maîtrisée.

Il a fait savoir, au cours d'une conférence de presse,
qu'en dépit de la hausse des prix du pétrole, de l'atonie de la demande
européenne et du démantèlement des accords multifibres, les développements
économiques du pays en 2005 continuent d'être favorables.

Ainsi le taux de croissance réel hors agriculture demeure à
5,5 % et le taux de chômage continue sa tendance à la baisse. Le déficit du
compte courant de

la balance des paiements est projeté à 1,8% du PIB, soit
une amélioration de près de 0,2 point par rapport à 2004, et les entrées de
capitaux ont permis de porter les réserves extérieures à plus de trois mois et
demi d'importations de biens et services.

Toutefois, a recommandé le Fmi, afin de ne pas voir
"s'éroder" les bénéfices engendrés par la transformation de la structure de
l'économie, résultat des politiques suivies par les autorités, il y a toutefois
lieu, de poursuivre l'élan des réformes. Il s'agit ainsi d'améliorer le climat
des affaires, de renforcer le secteur bancaire et financier, de consolider les
politiques macroéconomiques et de libéraliser le marché du travail" a-t-il
notamment précisé.

A cet effet, il a relevé la nécessité de simplifier les
procédures et d'établir des règles simples, stables et transparentes pour rendre
la Tunisie plus attrayante aux investissements privés et de poursuivre, à ce
titre, la réforme fiscale.

Concernant le secteur financier il a salué la stratégie de
la BCT d'améliorer le portefeuille des banques, laquelle stratégie est axée
notamment sur un renforcement de la "culture du crédit sain", une bonne
gouvernance, une amélioration du cadre législatif et judiciaire pour le
recouvrement des créances, afin de favoriser l'investissement moyennant une
baisse des taux d'intérêt sur les crédits octroyés.

M. Finazzi a ajouté qu'il y a lieu de réaliser une
transition graduelle vers un régime de change flottant, d'adapter le cadre de la
politique monétaire et de consolider les finances publiques.

S'agissant du marché du travail, il a indiqué que le FMI se
félicite de la politique du gouvernement tunisien en matière de rapprochement
des offres aux demandes d'emplois, recommandant toutefois de réfléchir à un
assouplissement des réglementations afin d'augmenter la flexibilité du travail,
tout en tenant compte de l'importance du dialogue entre les partenaires sociaux.

Source : Info Tunisie.