Les banque marocaines pèsent deux fois plus que les françaises dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), selon le magazine Jeune Afrique qui revient sur l'expansion très rapide des établissements du royaume dans la région. Dans cette partie du continent, les banques marocaines affichent aujourd’hui un total d'actif 1,4 fois supérieur aux banques françaises, auparavant leader dans la région. Il y a dix ans la présence marocaine y était encore timide, représentée seulement par la Banque populaire dans la Banque populaire maroco-centrafricaine et la BMCE dans la Banque de développement du Mali et La Congolaise de Banque.
La percée des banques marocaines a débuté en 2008 avec la reprise des filiales du Crédit Agricole dans la zone "franc" par Attijariwafa Bank, puis l'acquisition de 55,8% du capital de la Bank Of Africa par la BMCE Bank, et l'acquisition de 50 % d’Atlantic Business International (ABI), holding contrôlant le groupe Banque Atlantique dans la zone UEMOA, par Banque populaire, qui s'apprête actuellement à racheter la BIA Niger après l'autorisation de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
La même source note, citant Devlhon Consulting, que sur 899 agences supplémentaires de groupes bancaires dans l'UEOMA depuis 2006, plus de la moitié appartiennent à des banques marocaines, qui se positionnent ainsi comme le moteur de l'extension des réseaux bancaires dans la sous-région.
L'article souligne toutefois, que les banque marocaines voient leur suprématie butter sur la présence de grands groupes subsahariens, principalement du groupe Ecibank, qui reste leader incontesté avec 252,7 milliards de FCFA de revenus, soit 1,7 fois le produit net bancaire cumulé de BMCE Bank of Africa dans la région. Les établissements du pays d'Afrique du Nord ont par ailleurs beaucoup plus de mal à pénétrer la région de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), où les groupe BGFI Bank et Afriland dominent la scène et ou des filiales de banque française restent encore mieux positionnées que les banques marocaines qui semblent toutefois déterminée, à l'image de Mohamed Benchaâboun, actuel Président Directeur Général du Groupe Banque Populaire (GBP) qui place la région Cemac parmi les principales priorités pour les deux prochaines années.
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