Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a fait remarquer dans un message à l’occasion du 45ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que les revenus pétroliers de son pays, 3e producteur africain de pétrole, avaient baissé de 70% depuis l'été 2014, alors qu'ils contribuent à hauteur de 60% au budget de l'Etat et représentent 95% des revenus extérieurs.
Bouteflika a néanmoins indiqué que l'Algérie était encore en mesure de faire face à l'effondrement des prix grâce aux réserves financières accumulées ses 20 dernières années et au remboursement par anticipation de la dette extérieure en 2005. Les réserves en devises représentent actuellement 140 milliards de dollars représentant environ 23 mois d’importations. Mais les réserves fondent très rapidement comme l'avait déjà noté le gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Laksaci, fin 2015, avec une baisse de 32 milliards de dollars entre septembre 2014 et juillet 2015.
Le déficit budgétaire devrait représenter 11% du PIB en 2016 et le pays risque de recourir encore aux réserves massivement. Une réforme du système de subventions de l’essence a été mise en œuvre avec une hausse de 40% des prix à la pompe à compter du 1er janvier. La balance commerciale algérienne marquera un déficit de 26,4 milliards de dollars sur l’exercice 2016, selon Abderrahmane Benkhalfa, le ministre des Finances, alors qu’elle était encore excédentaire en 2014.
