L'Africa CEO Forum vient de publier un rapport d’analyses et de recommandations portant sur les Zones Économiques Spéciales (ZES) en Afrique. Un rapport établi en partenariat avec OKAN Partners. Ce document met en lumière un constat : les ZES n’ont pas réussi à industrialiser l’Afrique jusqu’à ce jour et ce, en dépit d’un nombre de réussites réalisées notamment en Chine. Parmi les enjeux imposés au continent pour s’y préparer figurent l’installation d’un cadre attractif pour les investissements, le soutien de la compétitivité locale et la maximisation de l’impact social.
Ledit rapport a fait ressortir 6 recommandations ambitieuses et pragmatiques qui s’adressent aux investisseurs et entrepreneurs. Les estimations indiquent que les ZES ont permis la stimulation de 20% des exportations dans les pays en développement en y créant pas moins de 100 millions d’emplois. De plus, les ZES offrent un cadre attractif pour les investissements étrangers et incitent à la création de projets industriels aussi bien publics que privés. A souligner que les Zones Économiques Spéciales créées en Afrique sont au nombre de 237 depuis 1970 dans tout le continent africain dont 61 au Kenya, 38 au Nigéria et 18 en Ethiopie. Elles ont permis la création de plus de 300 000 emplois. Ces zones contribuent de même à la dynamisation des exportations. L’Afrique décline deux avantages comparatifs importants à savoir une forte compétitivité coût sur les salaires et des accords commerciaux avantageux avec les principaux marchés étrangers tels que l’UE et les USA.
S’agissant des 6 recommandations faites par ledit rapport, il est d’abord question du choix d’un emplacement adapté qui est le premier facteur du succès d’une ZES. Ensuite, il faut s’inscrire dans la stratégie industrielle nationale du pays d'accueil aussi bien pour leur propre compétitivité que pour l’intérêt de l’économie concernée. Puis, il est question d’offrir un écosystème performant fournissant des installations clé en main à l’adresse des industriels. La quatrième recommandation consiste à l’investissement par phases et de manière raisonnée en vue d’éviter les célèbres “éléphants blancs”. S’agissant de la cinquième recommandation, le rapport évoque de privilégier une gouvernance hybride public-privé à travers l’instauration des partenariats PPP. Enfin, il est question de viser dès la conception une industrialisation verte et durable tenant ainsi compte des enjeux sociaux et environnementaux du continent.
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