Dans un rapport publié sous le titre "Migration dans un contexte économique complexe", la Banque Mondiale constate le ralentissement de la reprise de l'économie tunisienne au premier semestre 2023, alors que le pays continue de faire face à la sécheresse, à des difficultés de financement extérieur, et à l'accumulation de la dette...
La Banque Mondiale souligne certes quelques signes positifs, notamment la reprise du tourisme dont les recettes ont augmenté de 47% à fin août, mais s'attend à une croissance modeste de 1,2% en 2023 et 3% en 2024.
Selon Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, le renforcement de la concurrence, l'augmentation de l'espace budgétaire et l'adaptation au changement climatique sont des actions cruciales pour restaurer la croissance économique et renforcer la résilience face aux futurs chocs" a-t-il ajouté.
Selon le rapport, les prévisions, notamment pour 2024, pourraient être compromises par la persistance de la sècheresse , les conditions de financement et le rythme des réformes.
Porté par la réduction du déficit commercial, le déficit du compte courant a diminué de 7,0 milliards DT (4,1% du PIB) au premier semestre 2022 à 2,7 milliards DT (1,5% du PIB) au cours de la même période de 2023. toutefois, la Tunisie fait face à des difficultés pour accéder aux financements externes, avec un calendrier de remboursement de sa dette extérieure à court terme chargé. Ceci reflète la dette publique élevée, passée de 66,9 % à 79,4 % du PIB entre 2017 et 2022.
Le rapport cite le cas des entreprises publiques très endettées, qui détiennent le monopole de l’importation et de la distribution de produits spécifiques. Le système de contrôle des prix qui régule les principaux marchés de produits, constitue un élément fondamental dans l’endettement croissant des entreprises publiques ainsi que les pénuries observées.
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