Le professeur d'économie Ridha Chkoundali a déclaré ce jeudi 12 octobre 2023, au micro de radio Express FM, que le Fonds monétaire international est mieux informé des évolutions en cours se produisant en Tunisie et oeuvre davantage sur le court terme, contrairement à la Banque mondiale, et ce, en ce qui concerne les prévisions en matière de croissance économique. Il a ajouté que la Banque mondiale et le FMI mettent à jour leurs estimations en fonction des développements qui se produisent au niveau local et mondial soulignant que le FMI s'appuie sur les chiffres édités par l'Institut national des statistiques, qui indiquent la présence d’une stagflation au cours du premier semestre.
Dans le même registre, Ridha Chkoundali a expliqué qu’en Tunisie, il y a du travail qui se fait sur le plan financier mais pas sur le plan économique. En effet, les matières premières nécessaires ne sont pas fournies au niveau de la production, mais les dettes sont, quant à elles, remboursées en devises étrangères afin de préserver les actifs et de maintenir, dans une certaine mesure, le dinar tunisien intact. Et de poursuivre que dans le cas où cette tendance du gouvernement se poursuit, elle entraînera une augmentation de l’inflation financière ainsi qu’une régression des attentes de croissance.
En outre, l’invité d’Expresso a considéré que le discours du gouvernement et de tous les gouvernements post-révolutionnaires est orienté vers l'extérieur, au niveau des équilibres financiers, et non vers l'intérieur à même de permettre de redresser l'économie nationale et d'améliorer les indicateurs de croissance et de chômage. Cela entraînera de ce fait une tendance vers la baisse du taux de croissance au titre de l’année en cours. Il a indiqué, par ailleurs, que de nombreux changements en 2024 obligeront les institutions financières internationales à mettre à jour leurs estimations.
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