Selon le Rapport national sur le climat et le développement en Tunisie publié, par le Groupe de la Banque mondiale, l’élévation du niveau de la mer pourrait toucher près d’un quart de la zone côtière tunisienne d’ici 2050, entraînant potentiellement, une perte totale de terres d’une valeur de 1,6 milliard de dollars.
Par ailleurs, le chiffre peut être ramené à 44 millions de dollars, en adoptant une approche de gestion intégrée rigoureuse des zones côtières.
La probabilité d’inondations catastrophiques devrait presque décupler, et les coûts de remise en état des actifs routiers à eux seuls après ces inondations, pourraient atteindre 277 millions de dollars d’ici 2050. Ces risques mettent en péril les moyens de subsistance des personnes vivant sur la côte et dans les zones inondables .
La perte de surface entraînera des pertes indirectes importantes, le secteur du tourisme étant l’un des plus touchés. Dans l’hypothèse où aucune mesure d’adaptation n’est prise pour protéger le secteur touristique dans les zones côtières, les conséquences directes et indirectes de la perte de surface coûteraient à l’économie tunisienne jusqu’à 6,9 % du PIB d’ici 2050, en raison des impacts en cascade sur les activités d’hôtellerie, de restauration et d’alimentation, les recettes publiques, les activités économiques liées au tourisme et les emplois », selon le même rapport.
La BM recommande des interventions ciblées visant à protéger les zones côtières et leurs activités économiques qui permettront de prévenir certains dommages liés à l’élévation du niveau de la mer. Le type d’intervention dépend de la zone côtière. Pour les zones naturelles dotées d’atouts (comme les plages), les interventions devraient se concentrer principalement, sur des mesures de défense douce telles que l’ajout de sédiments ou de sable le long du littoral, la conservation des dunes et la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature comme l’augmentation de la couverture végétale pour stabiliser le sol.
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