La ministre des Finances, Lamia Zribi est revenue sur la visite de la délégation du Fond Monétaire International en Tunisie qui a pris fin lundi 17 avril, estimant que la position du FMI à l’issue de cette visite est positive, le Fonds a d’ailleurs décidé de débloquer la deuxième tranche du prêt de la valeur de 319 millions de dinars.
A propos des réformes demandées par le FMI, Lamia Zribi a rappelé qu’il s’agissait de trouver des solutions face au déficit que connaissent les institutions publiques ainsi que l’amélioration du rendement des trois banques publiques.
Par ailleurs, Lamia Zribi a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir davantage les exportations tunisiennes afin de couvrir le déficit commercial, soulignant que les secteurs du Phosphate et du tourisme ont connu un rebond sur les derniers mois.
En ce qui concerne la dégringolade de la valeur du dinar tunisien, la ministre des Finances a expliqué que ceci était la résultante de la conjoncture économique difficile du pays, en rappelant l’aggravation de plus de 50% du déficit de la balance commerciale à fin mars 2017 mais aussi la rareté conjuguée à une forte demande en devises.
Pour que le dinar tunisien cesse de reculer, il faudrait soit diminuer le déficit de la balance commercial, soit améliorer les rentrées en devises, en déployant tous les efforts nécessaires à fin d’accroître les exportations, a ajouté Lamia Zribi. La BCT va continuer à réduire son intervention de façon progressive sur la prochaine période, ce qui engendrerait un glissement graduel du dinar, pour qu’on ne soit pas amené à une dévaluation brutale, dont l’impact serait une inflation importante, comme le cas de l’Egypte, explique Mme Zribi.
La ministre a indiqué par ailleurs, que selon plusieurs experts, la véritable valeur du dinar face à l’euro est de 3 dinars, cette valeur reflète la situation économique critique du pays.
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