Dans le cadre de la tenue du FITA, le président d’honneur de TABC et ancien ministre des Finances, Jaloul Ayed a indiqué dans son intervention que bien que les opportunités de l’Afrique soient reconnues aujourd’hui, des obstacles continuent d’entraver au développement de ces opportunités. Il a ajouté que la plus grande contrainte qui se manifeste à ce niveau est celle du financement. Il a précisé que la Chambre de commerce international a estimé le gap de financement du commerce en Afrique s’élève à 120 milliards de dollars tandis que le déficit de l’infrastructure s’élève à 50 milliards de dollars par an. « Ce gap est particulièrement sévère dans les domaines énergétiques à titre d’exemple, le Nigéria représentant aujourd’hui la plus grande économie africaine avec 190 millions d’habitants, produit autant d’électricité que le Singapour dont la population ne dépasse pas les 5 millions d’habitants. » a précisé l’ancien ministre des Finances.
Par ailleurs, l’ancien ministre a expliqué qu’au moment où la Tunisie place la promotion des exportations comme une priorité de premier ordre. « Le Conseil supérieur de l’exportation qui s’est réuni pour la première fois il y a quelques jours, s’est fixé comme objectif d’atteindre un volume d’exportation de l’ordre de 50 milliards de dinars à l’horizon 2020. » a souligné Jaloul Ayed avant de poursuivre en disant que cet objectif est ambitieux et qu’il faudra conjuguer tous les efforts afin d’y arriver. Il a expliqué qu’une bonne partie de ces exportations sera destinée à l’Afrique subsaharienne. Pour ce faire, un certain nombre de mesures a été pris comme la simplification des procédures administratives ainsi que l’octroi de certains avantages préférentiels.
En outre, l’invité d’honneur a indiqué que ces mesures sont certes louables mais elles ne résolvent pas pour autant les problèmes des opérateurs économiques tunisiens voulant conquérir le marché africain. En effet, selon l’ancien ministre le parcours de l’exportateur tunisien est semblable à celui du combattant avec toute la série de difficultés à laquelle il doit faire face avant de pouvoir exporter son produit. S’agissant du problème numéro un à savoir : le financement, M. Ayed a indiqué que les entreprises tunisiennes en l’occurrence les PME trouvent de grandes difficultés à mobiliser des lignes de financement pour leurs opérations d’export. « Il ne faut pas à cet effet jeter toute la responsabilité sur les banques tunisiennes qui sont elles-mêmes assujetties à une réglementation mais elles sont tout de même appelées à collaborer avec les autorités monétaires afin de mettre en place des solutions innovantes en matière de financement» a précisé Jaloul Ayed.
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