L’Assemblée Générale Ordinaire de la TUNISAIR, tenue le 22/06/2001, a permis de présenter des résultats définitifs de la société relativement différents des chiffres provisoires

Augmentation de capital par incorporation de
réserves : parité 1/10.

L’Assemblée Générale Ordinaire de la TUNISAIR,
tenue le 22/06/2001, a permis de présenter des résultats définitifs de la
société relativement différents des chiffres provisoires publiés début
mars. Ainsi, l’année 2000 s’est soldée par un déficit de 34 MD contre 29
MD annoncés dans le bilan provisoire, soit une baisse de 16,8%. Cette variation
entre les résultats définitifs et les résultats provisoires provient de
l’augmentation de 25% au niveau des charges financières, soit 8 MD, de
l’augmentation de 18% des autres gains ordinaires, soit 6,7 MD, et enfin de
l’accroissement de 47% des autres pertes ordinaires, soit 10MD.



Au niveau de l’activité transport de la compagnie, un léger recul a été
observé en 2000 concernant le nombre de passagers transportés qui s’est élevé
à 3 468 730 passagers, soit une baisse de 1% contre une progression de 5% en
1999. Seule l’activité pèlerinage a connu une faible croissance de 2%,
tandis que les branches ‘transport régulier’ et ‘charter’ ont légèrement
régressé mais gardent quasiment le même pourcentage dans l’activité
globale. L’activité charter a ainsi souffert de la régression du flux
touristique au départ de l’Allemagne, de l’Autriche et de certains pays de
l’Est.



L’activité ‘Fret’, par contre, a repris au courant de l’année 2000
avec une augmentation de 5% du tonnage transporté après un recul de 8,7%
enregistré en 1999, alors qu’en matière de trafic postal, le tonnage
transporté a baissé de 2% contre une progression de 25% l’année d’avant.
L’activité ‘Assistance’ a vu ses recettes croître de 13% en 2000
(croissance qui a été de 9,8% en 1999) alors que les dépenses de TUNISAIR
en Tunisie et à l’étranger ont connu une hausse maîtrisée de 3,3% contre
5% l’année passée. Enfin, l’activité ‘Catering’ a généré des
recettes en augmentation de 11,3% contre 2,8% en 1999.



La performance plutôt mitigée réalisée par la compagnie sur le plan
commercial a tout de même permis de générer des produits d’exploitation de
661 MD, en augmentation de 5,9% grâce à la hausse des tarifs de 3% en mai 2000
puis de 6% en décembre 2000.



Les charges d’exploitation se sont quant à elles élevées à 689 MD accusant
ainsi une conséquente hausse de 11% provenant essentiellement des achats de
carburant. En effet, malgré l’économie de consommation de carburant générée
par le rajeunissement de la flotte, les dépenses de ce poste ont augmenté de
70% suite à la hausse de prés de 88% du prix moyen du baril et au renchérissement
de 15,6% du taux de change du dollar US. Par ailleurs, les dépenses
d’entretien et de réparation des équipements avioniques, particulièrement
les réacteurs, ont augmenté de 71% puisque la compagnie a procédé à deux
grandes visites et à deux visites 10 ans. Enfin , les dotations aux
amortissements et aux provisions se sont accrues de 15% suite à l’acquisition
en 2000 de 6 nouveaux avions.



Ainsi, l’augmentation des charges d’exploitation ayant été nettement plus
importante que celle des produits, le résultat d’exploitation s’est soldé
par une perte de 28,4MD contre un bénéfice de 5,8 MD en 1999. La hausse du
dollar et la poursuite du programme de renouvellement de la flotte ont par
ailleurs engendré une considérable augmentation de 35% des charges financières
nettes qui s’est combinée à une baisse de 9% des produits de placement.
Enfin, les pertes de change ont particulièrement affecté les autres pertes
ordinaires qui ont plus que doublé tandis que les autres gains ordinaires ont
augmenté grâce à la cession d’anciens avions. Le résultat définitif
s’est ainsi élevé à –34 MD contre un bénéfice de 12,6 MD.



L’année 2000 aura ainsi été une année particulièrement difficile pour TUNISAIR,
tout comme pour un certain nombre de compagnies étrangères. Face à ces
difficultés, TUNISAIR
a établi un programme sur trois années destiné à redresser la situation en
améliorant les recettes et en maîtrisant les coûts. Les actions prévues par
ce plan concernent principalement la hausse des tarifs pour répercuter
l’augmentation des charges, le développement de partenariats avec des
compagnies aériennes pour desservir de nouvelles destinations ainsi qu’avec
des Tour-opérateurs pour garantir un nombre minimum de passagers,
l’optimisation des lignes et du réseau de représentation et la maîtrise des
frais généraux à travers un vaste plan d’austérité. La compagnie reprend
également son plan d’incitation au départ volontaire à la retraite anticipée
qui a concerné en 1999 cinq cents agents et compte en toucher autant à partir
de 2001. Enfin, TUNISAIR
a décidé de financer le reste des avions à acquérir en partie par ses fonds
propres et a déjà procédé à la filialisation de sa branche Catering en
constituant, en association avec une autre compagnie aérienne locale, la société
Tunisie Catering dont elle détient 45% du capital.



En s’adressant a ses actionnaires, le Président Directeur Général,
conscient des difficultés que connaît TUNISAIR,
s’est voulu rassurant et confiant dans l’avenir en insistant particulièrement
sur les mesures à entreprendre et sur l’attention portée à la compagnie
nationale par les autorités. Il a par ailleurs annoncé qu l’activité des 5
premiers mois de 2001 a connu une progression de 28% au niveau du nombre de
passagers.