L'intermédiaire en Bourse Tunisie Valeurs publie une note sur les opportunités d'investissement à la Bourse de Tunis, qui comprend entre autres un retour sur les conjonctures internationale et nationale, et le portefeuille type de Tunisie Valeurs, ou apparaissent 16 valeurs dont deux valeurs bancaires et le nouveau venu sur la cote, Smart Tunisie.
D’une manière générale, les analystes de Tunisie Valeurs conseillent de continuer à surveiller de très près les valeurs exportatrices car elles offrent un « remède » implicite contre le risque de change. Toute dépréciation éventuelle du dinar, dans les prochaines années, devrait nécessairement rehausser les perspectives de rentabilité des sociétés exportatrices et les remettre sous la loupe des investisseurs.
Sur le long terme, l'intermediaire en Bourse reste optimiste pour les valeurs exportatrices. Ces dernières pourront profiter d’une potentielle reconfiguration des chaines d’approvisionnement à l’échelle planétaire. Les multinationales et les grands groupes industriels devraient, dès la sortie de la crise, songer à la diversifier leurs risques et repenser leur manière de s’approvisionner et de sous-traiter surtout dans des secteurs essentiels comme la santé, l’alimentation, l’informatique
et les technologies numériques. En promouvant leurs avantages en matière de proximité géographique de l’Europe, de qualification du capital humain et en capitalisant sur leur intégration réussie dans les chaines de production mondiales, les sociétés exportatrices tunisiennes pourront investir dans la compétitivité, accroitre leur capacité de production et fortifier leur positionnement dans les chaines de valeur mondiales....
Sur le plan économique, en 2021, la reprise mondiale a été plutôt forte. Toutefois, elle a été essoufflée par la résurgence des énièmes vagues pandémiques. Par ailleurs, le rebond économique a, également, perdu de son élan face à l’envolée de la demande de biens, aux goulets d’étranglement dans les chaînes de production et aux pressions sur les prix. Des déséquilibres ont, de surcroît, émergé selon les secteurs, notamment ceux impliquant des contacts physiques, tels que : les voyages, le tourisme et les loisirs, alors que la demande de biens de consommation a été vigoureuse, en particulier aux États-Unis.
Selon le Fonds Monétaire International, l’économie mondiale devrait croître de 5,9% en 2021 et de 4,4% en 2022. La mise à jour de Janvier 2022, en effet, révisé à la baisse (-0,5 point de pourcentage) les prévisions d’Octobre 2021 pour l’année 2022. La révision à la baisse des prévisions pour 2022 résulte d’une dégradation anticipée de la situation dans les pays avancés, en partie en raison des ruptures d’approvisionnement, et dans les pays en développement à faible revenu, principalement en raison de l’aggravation de la dynamique de la pandémie. En 2021, la reprise a été inégale aussi dans les économies avancées. Le PIB aux États-Unis s’est redressé plus rapidement qu’en Europe. Cette évolution est partiellement compensée par des perspectives à court terme plus favorables pour certains pays émergents et pays en développement exportateurs de produits de base. En 2023, le FMI estime que la croissance mondiale devrait s’établir à environ 3,8%.
La résurgence des tensions inflationnistes risque de durer plus longtemps. En effet, les flambées de Covid-19 et les intempéries ont provoqué des pénuries d’intrants essentiels et entraîné une baisse de l’activité manufacturière dans plusieurs pays. D’autre part, ces pénuries, conjuguées à la libération de la demande refoulée et au rebond des prix des produits de base, ont entraîné une accélération de la hausse des prix à la consommation dans de nombreux pays avancés, émergents et en développement. La hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie frappe en particulier les ménages modestes. C’est dans les pays à faible revenu, où l’insécurité alimentaire est la plus criante, que les prix des denrées alimentaires ont le plus augmenté, alourdissant le fardeau des ménages les plus pauvres et attisant le risque
de troubles sociaux.
La lenteur de la reprise en Tunisie s’explique notamment par : 1/ la dépendance du pays au tourisme et aux services de transport ; 2/ la chétive reprise du secteur des énergies (qui pâtit de problèmes sociaux et opérationnels) ; 3/- la rigidité du climat des affaires, de la restrictions sur les investissements et la concurrence limitant la réallocation des ressources dans l’économie ; 4/ la quasi-faillite des entreprises publiques et par 5/ l’instabilité politique et l’absence de visibilité et de plans de relance. Au vu des difficultés multidimensionnelles auxquelles le pays fait face (croissance modérée de l’économie et de l’emploi, hausse de l’inflation, resserrement budgétaire aigu et aggravation de l’endettement public …), les risques pèsent sur les perspectives économiques et l’arbitrage des pouvoirs publics est devenu encore plus complexes.
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