Bourse de Tunis : Le Tunindex signe un rebond hebdomadaire de 1,12% à l'issue de la semaine au 22 février

Le Tuniundex a enchainé cinq progressions d'affilée au cours de la semaine au 22 février, clôturant sur un gain hebdomadaire de 1,12%. L'indice de référence de la BVMT interrompt ainsi sa mauvaise série et revient à -1,18% depuis le début de l'année. Le Tunindex 20 progresse de son coté de 1,40% en rythme hebdomadaire et affiche -1,13% en 2019.

Comme la semaine précédente, le marché a été en grande partie alimenté par les échanges vigoureux sur ICF, Le volume global s'est situé à 37,4% sur la semaine. Au niveau des indices sectoriel, les principales hausses sont pour les assurances, +5,99%, sous l'impulsion du titre STAR, les Matériaux de base, +6,77%, et l'agroalimentaire, en hausse de 4,95%, soutenu par SFBT et Poulina GH. L'indice des valeurs s'effrite quant à lui de 0,30%.

Le titre ICF a été encore une fois l'attraction de la cote, avec un volume dépassant les 7 MD, et une hausse de 8,27%. Le titre termine la semaine à un nouveau sommet à 217,100 DT. ICF affiche déjà 21,29% de gains cumulés depuis le début de l'année.

Les plus fortes hausses sont revenues à SIPHAT, qui grimpe de 21,66%, devant SOTIPAPIER, en hausse de 16,70%, et SOTETEL, qui gagne 14,88%. Poulina GH progresse de 14,46% et MPBS de 13,92%. La première capitalisation du marché, SFBT, prend 3,44% et finit à 24,310 DT. Dans le bancaire, UBCI et BH signent les meilleures performances, gagnant respectivement 5,04 et 4,48%, BNA finit en revanche dans le rouge, en baisse de 2,39%, BT de 0,12% et Attijari Bank de 4,17%.  

Dans le secteur des assurances, STAR bondit de 13,64% à 150 DT dans un volume de 3 MD. Rappelons que la STAR a enregistré une légère baisse de 2,75% de ses primes émises en 2018, liée à la baisse du chiffre d’affaires de la branche Auto (-8,5%) suite à un changement du mode de comptabilisation des émissions qui a impacté à la hausse le chiffre d’affaires de 2017. Hors Automobile l’évolution est de +6,3%. Le titre Tunis Re subit une baisse de 1,61% sur la semaine. La compagnie s'est vue attribuer la note de solidité financière « AA- (tun) » (très fort) avec perspectives stables par FITCH Ratings.

La plus forte baisse est revenue, sans surprise, à SERVICOM, qui recule de 14,67% et s'échange désormais à 0,930 DT. La société a annoncé un changement à sa tête, avec la nomination de Mourad Dimassi en tant que PDG en remplacement de Majdi Zarkouna, démissionnaire. SERVICOM a par ailleurs laissé entendre dans un communiqué qu'un recours en justice sera intenté à l'encontre de GEM Global Yield Fund LLC SCS, après le non respect par le fonds d'investissement des termes de l'accord conclu entre les deux parties. Rappelons que le premier tirage dans le cadre du contrat d'investissement de 37,2 MD n'a pas pu être dénoué, suite à la demande de GEM d'acquérir un nombre d'actions inférieur à ce qui a été préalablement convenu. 

Enfin notons que SERVICOM a également annoncé que sa filiale SERVITRA se mettra sous la protection de la loi régissant le redressement des sociétés en difficultés économiques. En proie à des difficultés de trésorerie, la société a souffert des retards de paiement de ses clients publics, des hausses brutales des prix du bitume, et du non dénouement du premier tirage avec GEM.   

Les autres fortes baisses de la semaine ont concerné Mdern Leaing, en repli de 11,11%, MIP, qui perd 10,81%, Tunisie Leasing et Factoring, _08,17% et Magasin General, -8,08%.

Parallèlement, l’actualité de la semaine a été en grande partie dominée par la dernière décision de la Banque Centrale de Tunisie, de relever son taux d’intérêt directeur de 100 points de base, à 7,75%. Le troisième relèvement de taux depuis début 2018 a été dicté par la persistance des pressions inflationnistes, malgré la détente observée en janvier 2018, selon le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, qui a défendu la décision de l’institut d’émission, dans un point de presse organisé le 20 févier.  La banque centrale “gère aujourd'hui la rareté”, étant “l'institution la plus proche de l'économie réelle”, a soutenu le parton de la BCT.