Le 30 juin 2008, un grand nombre d’actionnaires présents ou
représentés, ont pris part aux travaux de l’Assemblée Générale Ordinaires de la
SIAME, une fois n’est pas coutume tenue à Tunis, au siège de Amen Bank. L’AG
a débuté par le traditionnel récapitulatif des réalisations et des indicateurs
de l’exercice 2007 de la société mère et du groupe, avant de lancer le débat et
répondre aux interrogations des intervenants, où plusieurs points ont été
relevés, entre autres les filiales, la concurrence et l’avenir de la société…
Avec une analyse très détaillée des stocks, des achats,
des ventes, et même de la masse salariale, l’exercice 2007 a été relaté en
détails dans le rapport fort élégant du conseil d’administration, qui commence
par une synthèse des chiffres clés de l’année. Ainsi, la
SIAME a vu ses revenus progresser de 21% entre 2006 et 2007, passant de 19,895 à 24,085 MD
. Les ventes en local ont augmenté de 38% tandis que l’export
a progressé de 5%. L’exploitation a dégagé un résultat de 1,886 MD, en baisse de
12,56% par rapport au 31 décembre 2006. L’exercice s’est soldé par un bénéfice
de 1,770 MD, en baisse de 47,9%. En marge de cette présentation, la direction a
apporté quelques éclaircissements. La hausse des charges d’exploitation,
provient essentiellement des postes location (+114%) et des impôts, la société
étant depuis peu redevable de la taxe énergétique.
Le management de la société n’a pas manqué également de
préciser que
SIAME a subi en 2007, comme beaucoup d’acteurs opérant dans le secteur,
l’effet combiné d’une baisse des prix de vente pour faire face à la concurrence,
et de la hausse de certains coûts d’achat comme le cuivre, l’aluminium et le
plastique, sans oublier le glissement du dinar par rapport à la monnaie unique
européenne. La société a d’ailleurs vu son taux de marge sur consommation
diminuer de 6,95% par rapport en 2006,
S’agissant des états financiers consolidés, le résultat
net part du groupe a chuté de 65,4% entre 2006 et 2007, à 1,220 MD. La question
des filiales a d’ailleurs été longuement débattue, certains se demandant si des
sociétés comme SITEL, valent la peine de faire partie du groupe et d’être
provisionnée, surtout qu’elle ne fait pas partie du domaine d’activité de la
SIAME. Le dirigeant a expliqué qu’à travers ses participation,
SIAME entend profiter du régime des réinvestissements exonérés, et que la
mauvaise passe que traverse SITEL n’est que provisoire. C’est en fait tout le
secteur des travaux publics et de l’immobilier qui vivent mal le décalage entre
la réglementation tunisienne et la réalité du marché concernant surtout la
révision des prix dans les marchés publics. Il prévoit également un avenir
prometteur pour la société ELECTRICA, dont la contribution au résultat du groupe
reste minime.
Dévoilant un bénéfice escompté à 2 MD pour la
SIAME à fin 2008, le management s’est voulu rassurant quant aux perspectives
de la société. Avec une meilleure visibilité sur les principaux centres de coût,
SIAME œuvre à trouver la bonne direction pour sa stratégie future, éliminant
certains produits pour manque de rentabilité, et refusant même des marchés,
(notamment au Moyen Orient, où les concurrents chinois mettent la barre bas
haut en terme de prix) au profit de nouvelles cibles, comme l’Afrique, marché sur
lequel la société mise pour se doter d’une nouvelle dimension. A ce titre,
SIAME est engagée dans des négociations avec son partenaire américain,
General Electric, pour commercialiser les produits de ce dernier en Afrique
francophone. Il sera également question de prendre en charge la fabrication de certains produits GE par la
SIAME. Enfin, en réponse à l’intervention d’un actionnaire, le directeur de
la société a déclaré que, comme tous les agents économiques du pays, SIAME
entend prendre sa part de ce que les grands projets prévus pour les années à
venir vont drainer comme opportunités, sans apporter de détails sur d’éventuels
contacts ou négociations.
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