Ce qu’il faut retenir de l’AGO de la BT tenue Aujourd’hui, est, d’abord, le maintien de la croissance à toutes les lignes du compte de résultat bien qu’à un rythme moins fort que les années précédentes ; Le management attribue cette décélération à la conjoncture de crise qui caractérise la scène internationale et, sur un plan local, à la baisse du TMM. Cela dit, la banque arrive à surperformer le secteur sur son activité de crédit et s’en sort avec les distinctions d’analyses nationaux et internationaux et d’organismes de presse spécialisés qui lui décernent de nouveaux prix d’excellence. Les hommages, la banque les a encore reçu, aujourd’hui, des ses propres actionnaires, un fait de plus en plus observé chez la banque considérée comme la plus rentable de la place avec un ROE de 16,7% et un ROAA de 2,6%. Ces distinctions ont valu à la banque d’être approchée par des banques internationales, allemandes et britanniques, pour tisser des liens d’affaires.
Côté opérationnel, les produits des remplois bancaires sont restés presque stables et les coûts de dépôt ont baissé de 7,5%. La marge d’intermédiation a pu augmenter de 4,1% à 89,596 MD. Sur les cinq dernières années, la MI a augmenté en moyenne de 10,7%. Au niveau du PNB, la forte progression des commissions de gestion générée par le bon développement de l’activité des engagements lui a offert un fort soutien pour augmenter de 5,6% à 132,904 MD. Au niveau des frais généraux, BT demeure, aux dires d’un analyste avisé de la place, un cost-killer redoutable. Le Coefficient d’exploitation atteint un niveau exceptionnellement bas à 29,5%, toujours en baisse de 1 à 2% d’une année à l’autre. Le management insiste que la banque préfère procéder au développement interne de son propre SI grâce à la compétence de ses ressources humaines. L’effort de la formation continue des cadres de la BT lui permet d’économiser le coût d’externalisation de certaines tâches dont la communication.
Au volet des risques, la banque affiche un taux de couverture des créances classées par les provisions de 83,1% contre 82% en 2008 et 92,6% en 2007. Le commissaire aux comptes a validé la bonne performance de la banque comparé au ratio réglementaire minimum exigé par la BCT qui ressort à 70%. Pondérés, les risques sont à 100% couverts par les provisions. De son côté, le taux de créances classées/total créance est descendu presque à son niveau de 2007 à 5,55% comparé à 6,79% en 2008.
Le management a conclue par les perspectives à court terme de la banque. Cette dernière compte développer sa part de marché en matière de dépôts et de crédits accordés ; Pour cela, il est prévu l’implantation de nouvelles agences et le développement du concept de guichet unique. Ces efforts devraient se traduire par une progression du produit d’exploitation bancaire de 6%, et du PNB de 8,5%. La banque rassure que son taux de couverture des risques actuels et additionnels sera de l’ordre de 83% au moins. Dans le bottom-line, BT compte dégager un bénéfice net en croissance de 5% en 2010.
L’AGO a approuvé le projet d’affectation du résultat 2009 qui prévoit la distribution de prés de 50% du bénéfice 2009, soit 32,625 MD sur 66,081 MD, à raison de 2,900 DT/action à partir du 20 Mai 2010.
Une AGE s’est tenue dans la foulée, pour approuver l’opération de split du nominal de 10 à 1 DT ; L’opération a été justifiée dans un document présenté aux actionnaires en ces termes : « la division du nominal permettrait un meilleure accessibilité à l’action et devrait également avoir un effet favorable sur la liquidité du titre » ; Le rapport du conseil d’administration sur la question explique, par ailleurs, que le cours de l’action de la BT est considéré comme étant le plus élevé par rapport à la moyenne du secteur bancaire. En effet, rapporté à la valeur nominale, le cours de la BT représente à mi avril 2010 plus de 10 fois la valeur nominale alors que ce rapport est de seulement 5 fois en moyenne pour le secteur bancaire. Cette situation est de nature à faire paraître le titre comme étant relativement cher et défavoriser l’accès des petits porteurs au capital de la banque et peu entaché sa liquidité. Ces arguments ont été bien accueillis par les actionnaires qui ont approuvé la démarche du CA ; La mise en ouvre du split devrait avoir lieu dans les prochaines semaines après dépôt d’une demande auprès des autorités boursières.
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