L’ambition de Hichem Elloumi pour Sfax : Faire venir un constructeur automobile pour y investir 1 milliard d’euros et y créer 35.000 emplois.

Hichem Elloumi a présenté samedi 24 septembre à Sfax l’opportunité d’installation d’un constructeur automobile dans la capitale du Sud. Le PDG de la COFICAB (Groupe Chakira), qui intervenait dans le cadre des journées de développement de Sfax, a indiqué que dans les prochaines années, 10 sites industriels automobiles devraient voir le jour dans la zone EuroMed. Il a ajouté que Sfax pourrait très bien aspirer à figurer parmi ces sites, à l’instar de Tanger (Maroc) et de Abu Rawash (Egypte), qui ont attiré respectivement Renault et Toyota.


Elloumi a qualifié un tel site de « Mega projet industriel » pouvant avoir un effet remarquable sur l’économie de la Région. Il a ajouté que Sfax disposait d’atouts intéressants pouvant favoriser l’attraction d’un tel projet « structurant » : son excellent positionnement au cœur la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), son port commercial, etc.


Pour Hichem Elloumi, un tel projet pourrait nécessiter des investissements de l’ordre de 1 milliard d’Euros (soit prés de 2 milliards DT) à repartir entre un constructeur automobile (600 millions €) et des équipementiers (400 millions €). Le projet pourrait avoir lieu dans un parc industriel de 250 à 300 hectares et pourrait produire 200 à 400.000 véhicules par an. L’investissement pourrait créer 35.000 emplois : 5000 par le constructeur, 25.000 par les équipementiers (faisceaux de câbles, composants automobiles, etc.) et 5.000 par les professionnels de la logistique et des services. Un tel projet serait en mesure d’engendrer des exportations annuelles de l’ordre de 2 milliards € (environ 4 milliards DT).


Pour mettre en place un tel projet, Elloumi rappelle les pré-requis : des infrastructures modernes, une liaison entre le port commercial et le site industriel, des autoroutes (surtout vers le sud), un effort important en matière de formation, etc.

Quant aux retombées d’une telle opportunité, elles seraient énormes : emploi, transfert technologique, forte intégration locale et lifting du tissu industriel de Sfax, en particulier, et de la Tunisie, plus généralement.