Le professeur de sciences économiques spécialisé en finance, Moez Laâbidi a déclaré, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, que la situation des finances publiques est vulnérable et qu'il existe un besoin de financement qui reste lié à la conclusion d'un nouvel accord avec le Fonds monétaire international. Il a ajouté qu'il faut une grande volonté de réforme pour pouvoir remettre le pays sur les rails. Moez Laâbidi a expliqué qu'il n'y a qu'un seul moyen de sortir de la crise, à savoir : installer des réformes sérieuses, soulignant qu’il y aura des conséquences inflationnistes importantes auxquelles le pays sera confronté s’il y aura recours au financement monétaire direct.
Dans le même registre, Moez Laâbidi a estimé qu'il y a un déclassement des priorités dans le pays, et que le dossier économique et financier reste en retrait par rapport au dossier des amendements constitutionnels et autres dispositions politiques, ce qui ne sert pas l'intérêt du pays. Il a mis l’accent sur la nécessité de réfléchir à un plan de sortie de l'impasse financière et de procéder à des réformes accompagnées par le FMI, ainsi que de réfléchir à un nouveau schéma de développement pour l’après accompagnement du FMI. L’invité d’Expresso a expliqué que le nouveau modèle du développement pourrait aller davantage vers la création de richesses et de haute valeur ajoutée, avec une répartition équitable au niveau de la société et des territoires.
Par ailleurs, Moez Laâbidi a souligné que le problème existant actuellement est qu'il n'est pas possible de poursuivre des projets de haut intérêt dans un pays menacé de faillite et souffrant d'un endettement élevé, en plus de la propagation de l'impunité qui rebute les investisseurs et la rhétorique politique populiste. Et souligner la nécessité d'une planification stratégique pour élaborer un plan de développement qui tienne compte du défi énergétique et numérique. Le professeur en sciences économiques a également évoqué les obstacles freinant la relance de l’économie, que sont les grèves, l'instabilité sociale et la faible productivité, soulignant qu'il faut travailler pour réinstaurer la confiance et pouvoir convaincre le FMI.
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