Attijariwafa bank officialise la prise de contrôle de la Banque sénégalo-tunisienne.[Suite]

Depuis mercredi 24 janvier 2007 la Banque
sénégalo-tunisienne a disparu du paysage financier du Sénégal. Ses dirigeants
ont officialisé la cession à Attijariwafa Bank. Et, selon les partenaires, cette
union permet au Sénégal d’avoir une banque nationale de grande envergure.

Après seulement quelques mois d’implantation au Sénégal,
Attijariwafa bank veut prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, elle officialise la
prise de contrôle de la Banque sénégalo-tunisienne (Bst) contractée depuis le
mois d’octobre, telle qu’annoncée déjà à l’époque, et que M. Abdoul Mbaye a
confirmé hier. Il faut par ailleurs signaler que, l’ancien directeur-général de
la Bst devient le Président du Conseil d’administration (Pca) de la nouvelle
structure, qui sera dirigée par le Marocain Said Raki. Selon les partenaires,
cette union permet de surmonter les difficultés que traversait la Banque
sénégalo-tunisienne et qui avaient poussé à la placer sous administration
provisoire. Néanmoins, malgré un redressement relatif, cette Banque avait besoin
de s’agrandir et pour cela, elle avait besoin d’un investisseur crédible.
D’après l’ex-patron de la banque sénégalo-tunisienne, celle-ci était la dernière
des banques généralistes. Ce qui lui a imposé de mettre en place un important
environnement de pointe. Et cet environnement, les autorités sénégalaises l’ont
trouvé auprès de Attijariwafa bank. Cette dernière est une grande banque qui a à
son actif, 600 agents, 600 000 collaborateurs, plusieurs actionnaires avec de
gros intérêts au Sénégal et en Afrique. D’ailleurs, souligne le Directeur
général Boubker Jaï, Attijariwafa bank compte plus de 530 agences au Maroc, avec
plus d’un million de clients. Avant de révéler qu’elle est la première banque
africaine avec une expertise financière avérée. Par rapport à ses relations avec
la Bst, l’objectif est d’atteindre une taille critique et les moyens nécessaires
pour un positionnement solide, face aux grandes banques de la place,
d’encourager le développement dans la région ; un projet de rentabilité sociale,
ainsi qu’une augmentation des flux en provenance des Sénégalais installés à
l’étranger.

Boubker Jaï indique que sa banque a produit, pour l’année
écoulée, un bilan satisfaisant. Elle aurait atteint un chiffre d’affaires de 13
162 200 millions d’euros,

Les dirigeants de la nouvelle filiale indiquent qu’il
faudrait six mois pour intégrer les deux entités en une seule et permettre une
collaboration physique des équipes, ainsi qu’une unification des approches
commerciales. Néanmoins, dorénavant, il n’y aura qu’une seule identification,
celle de Attijariwafa Bank, du fait de ses 66,67% du capital. Le partenaire
tunisien bénéficiera de 7%, la partie sénégalaise de 5% et le reste reviendra
aux privés sénégalais. Interpellé sur l’intérêt du Sénégal à ce mariage, le tout
nouveau Pca répond que le Sénégal n’a pas une grande banque qui peut rivaliser
aux grandes filiales étrangères établies au Sénégal. L’entité qui vient de voir
le jour devrait elle, avoir assez d’assise pour jouer ce rôle.

Le quotidien

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